L’Amérique n’est jamais aussi belle que quand elle renoue avec ses valeurs fondatrices. La victoire de Barack Obama est un des moments forts de ces retrouvailles salutaires. La démocratie a fonctionné et — comme un bonheur n’arrive jamais seul — elle a installé, également, à la Maison-Blanche un président d’origine africaine. Un Noir américain. Deux défis majeurs s’imposent, d’ores et déjà, au nouveau président élu. Devenir le président, sans exclusive, de tous les Américains. La gageure est de taille. Et réparer les dégâts énormes produits par huit années de «Bushisme». Redonner aux Américains la fierté d’eux-mêmes. Leur redonner dans le monde une place estimée et respectée. Restaurer une économie mise à bas par un libéralisme outrancier. Retisser les liens de solidarité dans une nation qui se sent abandonnée. Sortir d’une guerre insensée. Au final, on voit bien que Barack Obama a du pain sur la planche. La portée historique et la très forte légitimité qui entourent son élection devraient l’aider à incarner, assez vite, cette nouvelle Amérique, celle du changement — son slogan de campagne — que le monde entier attend.