Qui a demandé à Abdelkader Belliraj de changer d’avocat et de ligne de défense ? C’est, probablement, la bonne question à poser face aux rebondissements interminables de cette affaire de barbouzerie. Quelle mouche l’a piqué ? Il commence à se «poser» comme un vulgaire trafiquant — en somme un trafiquant honnête — qui est étranger à tout ce qui est politique, intégrisme, terrorisme ou autres. Il a fait des choses, certes, mais cela relève pour lui de l’illégalité conventionnelle ! La pose actuelle — une nouvelle posture — est différente. Abdelkader Belliraj se pose cette fois en victime des services marocains qui, selon lui, se vengeraient de lui au motif qu’il a refusé de coopérer avec eux. Sur ce, le patron de la sécurité d’Etat belge, Alain Winants, qui, au demeurant, connaît très bien Abdelkader Belliraj, déclare, par voie de presse, qu’il décide d’arrêter la coopération avec les services marocains de sécurité. Pourquoi ? Ceux-ci menaceraient la sécurité de la Belgique. Rien que cela ! C’est énorme. Et il demande, en conséquence, le départ de trois agents marocains de la DGED de Belgique. Une vraie guéguerre de services. A se demander si ce monsieur Winants n’est pas, également, derrière les problèmes qu’a eus un autre agent des services marocains en Hollande. Apparemment, Abdelkader Belliraj est plus important pour nos amis belges que ce que l’on pensait. Et ils sont, manifestement, prêts à entourer leur ex-collaborateur de toutes les sollicitudes. Ils sont, donc, disposés à tous les coups tordus.