La légitimité politique, et partisane, qui a permis à Mohamed Elyazghi d’agencer la participation de l’USFP au gouvernement est devenue obsolète depuis le dernier congrès de ce parti. L’ex-premier secrétaire n’a plus de responsabilité partisane officielle, ce qui, à l’évidence, diminue — ou pis, démonétise — la valeur symbolique de son poste actuel de ministre d’Etat. Ses affidés au gouvernement, produits d’une période incertaine, ne peuvent plus, en conséquence, se réclamer utilement de lui. La reconfiguration de la participation de l’USFP au gouvernement est, donc, à l’ordre du jour. D’autant plus que le nouveau premier secrétaire, Abdelouahed Radi, actuellement ministre de la Justice, a manifesté le souhait raisonnable d’être déchargé de ses fonctions ministérielles pour se consacrer pleinement à la reconstruction d’un parti en ruines. La négociation de la prochaine participation de l’USFP au gouvernement, à la faveur d’un remaniement, devrait traduire les nouveaux équilibres internes de cette formation et, mieux, corriger les ostracismes non justifiés qui ont frappé certaines personnalités utiles au rayonnement des idées de ce parti. Fathallah Oualalou, Habib El Malki, Mohamed El Gahs, Driss Lachgar, Ahmed Zaïdi, Latifa Jbabdi, Salwa Karkri, entre autres, devraient, si la possibilité leur est donnée, améliorer substantiellement, et notablement, le rendement gouvernemental de l’USFP.