Editorial

Petit bonjour

L’audience accordée par SM le Roi à Abdelouahed Radi, ministre de la Justice, qui se voulait en partance et premier secrétaire de l’USFP, nouvellement élu, s’est soldée solennellement par une double confirmation. Le maintien du ministre de la Justice à son poste — il avait fait de sa démission du gouvernement un argument de campagne pour conquérir le parti —  et la confirmation du leadership de Radi sur un parti que le Souverain, selon le communiqué royal, a paré de toutes les vertus militantes et nationalistes. Tout le monde est content. Cela appelle, tout de même, quelques remarques. Avec Radi, le Palais et l’USFP sortent d’une longue période alliance-méfiance-défiance que seul Abderrahmane Youssoufi avait, pour des raisons à la fois patriotiques et stratégiques, tempérée avec Hassan II, son partenaire sous serment de l’alternance consensuelle. Abdelouahed Radi est perçu, de longue date, comme un socialiste durablement proche de la monarchie et historiquement digne de sa confiance. Il clôt, donc, la parenthèse Mohamed Elyazghi. Deuxième remarque : l’USFP est, désormais, considérée comme ayant fini sa mue de parti de gouvernement. Ce parti apparaît, ainsi, complètement intégré dans le jeu politique institutionnel en rupture avec ses pulsions du passé, plus ou moins conscientes, blanquistes, nihilistes ou révolutionnaires. Le dépassement des écueils sérieux du congrès en est la preuve. Et ce dépassement est salué en tant que tel par le communiqué de l’audience royale.

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