La deuxième Chambre du Parlement n’a pas osé le changement. La rupture. Sans doute était-ce une question de courage, de vision d’avenir et d’abnégation. Mais ne chargeons pas ces pauvres conseillers, à la petite semaine, proche de leur petite carrière politique, des malheurs de tout un pays. Il aurait fallu un souffle transcendant là où il n’y a eu qu’un halètement laborieux. Il aurait fallu du patriotisme de grande étoffe là où il n’y a eu que des petits calculs politiciens. Maâti Benkaddour — lui, personnellement, n’est pas en question — a été élu président. Cela donne deux présidences, des deux Chambres du Parlement au RNI. La majorité n’a pas pu présenter une candidature unique. Le RNI s’y est opposé — et pour cause. Et en conséquence, la candidate de la rupture Zoubida Bouayad de l’USFP, malgré tous les atouts que présentait sa candidature, n’a pas passé le cap du premier tour. Dommage. Nous ignorons tout du projet de Maâti Benkaddour. Et de son programme. Il lui appartient, désormais, avec les autres, de démontrer — si cela est toujours possible — que le vulgaire conglomérat électoral qu’est devenu son parti est capable, également, de porter des idées. Mais pas seulement les ambitions de députés transhumants, perdus dans la nature, que l’on additionne au gré d’opérations à somme nulle.








