Le nouveau président ghanéen a supprimé, d’un seul coup, cinq ministères de son gouvernement. A la faveur de son arrivée au pouvoir, et au motif d’éviter des dépenses inutiles, M. John Evans Atta Mills a reprofilé son exécutif, le réduisant de 27 à 23 ministères. Il est vrai que nous n’avons de leçons à recevoir de personne, mais cela peut donner des idées en période de crise. La parenthèse Radi ayant été fermée de la manière la plus solennelle qui soit — refus par le Souverain de sa démission virtuelle et son maintien inespéré au poste de ministre de la Justice — on n’entend plus parler de remaniement ministériel. Comme si la fenêtre de lancement qui était supposée être ouverte, à l’époque, dans le sillage du Congrès tumultueux de l’USFP, s’est fermée d’un seul coup. N’empêche que les raisons évoquées dans le débat pour justifier un remaniement ne se sont pas toutes volatilisées par une opération du Saint-Esprit. Les ministères à faible rendement continuent sur la même lancée. Les départements à faible production maintiennent leurs performances. Les ministères sans imagination exploitent, avec le même talent, toujours, la même veine. Et les ministères en hibernation consolident leur position. La conjoncture nationale et mondiale a tout changé, du tout au tout. L’idée de compacter, de reprofiler, de relancer l’exécutif marocain et de le rendre plus tranchant n’est pas seulement une idée de journaliste en mal de copie par un hiver interminable. Cela peut être, enfin, — si nous sortons du déni — une de nos réponses à la crise.








