Editorial

Petit bonjour

Qui au sein du gouvernement veut saboter le plan de relance du ministre des Finances Salaheddine Mezouar ? La question peut se poser ainsi, abruptement et sans détour. Quand, à la suite d’appels pressants, le ministre des Finances réagit, enfin, — rompant avec le déni — en posant sur la table un plan anti-crise habile et bienvenu, un de ses collègues, selon un agenda étrange, lance une mesure antisociale, provocatrice et décalée, à un moment où tous les pays du monde se sont engagés dans un dialogue social pour limiter les effets de la crise, notamment sur l’emploi et sur le pouvoir d’achat des ménages. Alors que le pouvoir d’achat s’effondre, que les carnets de commandes des entreprises s’écroulent, que l’économie en général marque le pas d’une manière récessive, notre gouvernement s’engage, dans la fonction publique, à «pénaliser» les jours de grève en les défalquant du salaire. Pourquoi aujourd’hui ? Quelle utilité dans la conjoncture actuelle ? Sur la base de quelle concertation ? De quelle mesure pédagogique se réclame cette mesure ? Et finalement, de quel type de stratégie géniale cela relève? On n’en sait plus rien. Une vieille chanson marocaine dit : «Le conducteur est perdu et le passager a peur». Il serait regrettable que ce refrain populaire soit accolé, désormais, aux initiatives de plus en plus décousues de notre gouvernement.<

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