Près de 50% des Marocains adultes ne disposent pas d’un compte bancaire. En 2025 et au regard du niveau de développement du secteur bancaire, et financier de manière générale, un tel taux de bancarisation interpelle à coup sûr.
Pourtant, en remettant dans le contexte cette donnée statistique et, surtout, en scrutant de près son évolution, l’analyse peut prêter à plus d’optimisme. Le Maroc a mis en marche, il y a presque 6 ans, une stratégie nationale pour l’inclusion financière, cette dernière étant un des principaux leviers pour un développement économique et social (lire l’article en pages 4 à 6). Au début des années 2000, ce même taux de bancarisation avoisinait les 30%.
En passant à 53% aujourd’hui, plus précisément à fin 2023, l’évolution est évidemment remarquable même si, il est vrai, cela reste en deçà du niveau que devrait et pourrait réaliser le Maroc en tant qu’économie en voie d’émergence. Ce qui est sûr, et cela a été clairement établi lors du déploiement de la stratégie entre 2019 et 2024, c’est que le succès d’une stratégie reste fortement tributaire de l’implication effective et active du plus grand nombre possible d’acteurs concernés et, d’un autre côté, du degré de concertation et surtout de convergence des actions, programmes et politiques des uns et des autres. Il n’y a pas de secret : sans intelligence collective, les efforts, et les ressources aussi, se dispersent sans donner pleinement l’impact recherché…