Pilotage stratégique

Le rapport final sur le Nouveau modèle de développement rendu, il y a quatre ans, par la Commission royale qui en était chargée, avait soulevé, entre autres nombreux points de vigilance, le problème de suivi et de l’exécution des politiques publiques.

L’histoire du Maroc est jonchée de programmes et même de grandes réformes qui n’ont pas pleinement donné les résultats escomptés même si, sur papier, elles étaient initialement bien conçues. C’est que même si les diagnostics sont correctement faits et les bonnes solutions connues et clairement identifiées, le maillon le plus décisif dans la réussite est assurément dans la manière avec laquelle les réformes sont déployées sur le terrain.

La fonction de pilotage, que d’aucuns relèguent souvent au rang de tâche opérationnelle, revêt en réalité un caractère éminemment stratégique. Cette approche énoncée il y a quatre ans se trouve aujourd’hui pleinement vérifiée. Les réformes majeures et programmes importants lancés depuis 2022 dans des secteurs stratégiques, tels que la protection sociale, la santé, l’enseignement, l’emploi, l’investissement, la gestion de l’eau, l’industrie, les énergies renouvelables et bien d’autres domaines font l’objet d’un suivi rapproché avec des réunions de travail hebdomadaires en plus de la supervision assidue et directe du Souverain.

Et au fil du déploiement des réformes, les résultats prouvent que le pilotage minutieux et rapproché est, en effet, l’ingrédient qui a tant manqué au Maroc durant longtemps…