EditorialUne

Police à visage humain

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Loin du triste souvenir de mai 2003, le 16 mai renvoie aussi et surtout à une date anniversaire, elle aussi en relation avec la sécurité, à savoir la création d’un des corps les plus impliqués dans la sûreté des Marocaines et des Marocains au quotidien, la police.

Créée il y a 68 ans, au lendemain de l’Indépendance, la Direction générale de la sûreté nationale, du fait de sa vocation et ses missions, a suivi une courbe d’évolution parallèle avec celle du pays et de sa société et a investi de nouveaux domaines en réponse à l’apparition naturelle de nouveaux types de menaces. Le terrorisme lié à des filières transfrontalières, le crime international organisé en liaison avec les filières de l’argent sale et de la drogue, plus récemment la cybercriminalité à l’échelle mondiale ou encore la nouvelle délinquance en lien avec le digital, le numérique, les réseaux sociaux et autres sont autant de phénomènes et fléaux apparus avec l’évolution du mode de vie de la société marocaine. Et pour continuer à remplir pleinement sa mission, la police marocaine n’avait d’autre choix que de se réinventer, de se moderniser constamment tout en améliorant l’existant.

Mais depuis quelques années, et en sus des aspects sécuritaires, la police a dû aussi s’ouvrir sur la société et communiquer davantage pour se rapprocher du citoyen étant donné les prestations administratives qu’elle assure. En plus de rassurer et de donner un sentiment de confiance, la police se devait donc d’arborer aussi un visage humain comme étant un corps dédié à l’accompagnement, à l’assistance et pas seulement au maintien de l’ordre. Un statut que les dizaines de milliers de femmes et hommes en bleu assument pleinement aujourd’hui.