Le gouvernement et l’opposition se sont crêpé le chignon au Parlement il y a quelques jours et se sont donné une nouvelle fois en spectacle devant des millions de téléspectateurs.
Tout cela, diraient certains, est bon signe dans le sens où l’intensité du débat renseigne sur l’étendue des libertés. Certes. Mais le problème avec nos politiques c’est qu’ils en oublient le fond. Car après tout cela, le citoyen lambda, lui, n’a retenu que la forme et l’aspect spectaculaire. Le chef de gouvernement était venu au Parlement parler de la dette publique. Il a pu exposer une partie de son argumentaire avant que la séance ne tourne à la rixe.
Il n’y a pas eu de débat, les élus n’ont pas présenté de contre-arguments, le gouvernement n’a pas eu le temps de démontrer… Dans l’affaire des syndicats, c’est la même chose.
Depuis des mois que dure la bagarre, on ne sait que très peu sur ce que veulent les syndicats et ce que propose le gouvernement en termes de salaires, par exemple, ou au sujet des autres questions de tous les jours qui intéressent Monsieur tout-le-monde.
Comme si nos politiciens, toutes catégories et mouvances confondues, étaient plus intéressés par l’exhibition et rien d’autre…