Décidément, les anciennes pratiques et les discours dépassés auront encore de beaux jours devant eux malgré tout ce qui a été dit et ressassé depuis des années et en dépit des multiples injonctions royales adressées à plusieurs occasions à la classe politique sur la nécessité de faire évoluer le discours et l’approche.
Approche des élections oblige, de plus en plus durant le week-end, certains ministres semblent retrouver avec impatience leur casquette d’orateurs des grands jours et se mettent à débiter des inepties en public et sur les réseaux. Même en étant parti de l’actuelle majorité, et non des moindres, cela ne semble pas empêcher certains de continuer à utiliser des techniques et discours archaïques et surtout qui ont le plus fait du tort à l’image des politiques. S’il y a encore tout juste cinq ou dix ans, un parti pouvait «gagner» la sympathie et les voix en se contentant de faire dans le spectacle bien dosé en populisme et en victimisation, il n’est pas sûr que cela puisse encore donner des résultats à l’avenir. Aujourd’hui, il y a visiblement un fossé qui se creuse entre deux mondes : d’un côté des partis qui veulent réellement accompagner la transformation sociétale voulue par tous et qui se présentent devant les Marocaines et les Marocains pour parler avec eux de leurs problèmes, de leurs préoccupations et pour leur proposer des pistes et des solutions.
De l’autre côté, des partis qui, n’ayant pas réellement développé d’offre sérieuse, n’ont d’autres choix que de vociférer en transformant leurs meetings en halkas et en vindicte populaire contre les autres. Des postures d’une ère révolue…