Précieux littoral

Les années de sécheresse se faisant de plus en plus répétitives à des intervalles de plus en plus courts, tout semble indiquer que l’espèce humaine est à l’aube d’une nouvelle ère climatique planétaire à l’image des cycles de glaciations et de réchauffements déjà connus.

Dans les décennies et même siècles à venir, l’eau sera de loin la denrée la plus stratégique à tous les plans y compris économique. Les ressources en eau seront probablement ce que les hydrocarbures ont été aux 19ème et 20ème siècles, voire plus. Et les pays qui en auront les plus grandes réserves seront les mieux lotis. Mais les pluies devenant plus rares du fait du réchauffement climatique et les nappes asséchées, les océans et mers finiront par devenir la principale si ce n’est la seule origine de la ressource.

Au classement mondial des pays en fonction de la longueur de leurs côtes, le Maroc, avec ses presque 3.600 kilomètres de linéaire littoral, figure au 30ème rang mondial et deuxième en Afrique après Madagascar. En même temps, il y a aussi quelque 44 pays enclavés, qui n’ont donc pas de façades maritimes, dont 16 se trouvent en Afrique. Ce n’est pas un hasard si, il y a quelques mois, le Souverain a annoncé et lancé de manière solennelle l’initiative consistant à donner à certains pays africains amis un accès à l’Atlantique.

Plus que pour le commerce et le désenclavement, parce que l’accès au littoral sera tout simplement une question humaine et vitale, le Maroc s’est ainsi inscrit très tôt dans une démarche de solidarité, d’entraide, de partage et de mutualisation des ressources.…