Pendant des années, le Maroc affichait des taux de croissance dépassant parfois les 4%.
Si l’impact de cette croissance ne se faisait pas sentir à 100% sur l’économie nationale et surtout l’emploi, c’est parce qu’une partie de cette croissance profitait à des économies étrangères. Aujourd’hui, le Maroc est conscient qu’une bonne partie des importations peut bien être substituée par une production locale qui n’a rien à envier parfois à des produits importés.
La préférence nationale et la promotion du «Made in Morocco» étaient souvent l’affaire des pouvoirs publics. Aujourd’hui, certains acteurs du secteur privé commencent également à privilégier l’industrie locale. Dans ce sens, le pas effectué par Marjane Holding doit faire des émules et convaincre d’autres acteurs privés d’opter pour la production locale. Plus qu’un besoin économique, c’est un acte citoyen. Il est évident aujourd’hui que tout le Maroc, secteurs public et privé, doit travailler main dans la main pour promouvoir le «Made in Morocco».
L’impact sur l’emploi mais également certains indicateurs macro- économiques comme la balance commerciale ou la balance des paiements vont inévitablement se faire sentir. L’industrie marocaine après l’indépendance avait pu atteindre un certain degré de maturité.
Au fil des années, cette même industrie s’est retrouvée dépasser car pas bien préparée à la concurrence internationale et aux effets de la mondialisation. Cette situation doit absolument changer aujourd’hui.