Il y a quelques années, quand le Maroc s’était doté d’une loi imposant des délais de paiement aux entreprises y compris les publiques, beaucoup ne croyaient pas à son applicabilité.
Aujourd’hui, les établissements et entreprises étatiques affichent des délais de paiement historiquement bas au grand bonheur de leurs fournisseurs et prestataires privés. Dans la perspective des échéances, sportives entre autres, auxquelles le Maroc se prépare, les projets d’infrastructures, stades et installations sportives, LGV, gares et aéroports, mise à niveau des villes sont mis en marche avec une rapidité inédite. Certes, les cahiers des charges et obligations pour le Maroc d’être dans les délais font que les process ont dû être accélérés par rapport aux schémas habituels tout en veillant au respect nécessaire des normes et de la réglementation en matière de commande publique.
Mais c’est la preuve que la lourdeur et la lenteur dont étaient traditionnellement étiquetées les administrations en matière de marchés publics ne sont pas du tout une fatalité. Les responsables et décideurs publics ont pu trouver les moyens de rendre la réalisation des projets plus fluide moyennant des améliorations de textes, des réajustements de procédures pour les adapter aux nouveaux impératifs et grâce aussi à la digitalisation. Visiblement, le modèle fonctionne bien et pourrait, s’il devient la norme, sonner une deuxième révolution majeure en matière de marchés publics.