Les responsables du Fonds Mohammed VI pour l’investissement semblent avoir retenu un modèle de gestion basé sur la spécialisation d’un côté et le partenariat avec les professionnels privés de l’autre. C’est dans ce sens qu’une première short list de sociétés a été retenue (lire article en pages 6 à 8).
Les deux principes ainsi retenus apportent une rupture dans la gestion publique et la gouvernance du financement de l’investissement et s’inscrivent dans la droite ligne de la nouvelle approche globale qui transparaît également de la nouvelle charte de l’investissement. Cette dernière a été élaborée avec un souci d’apporter des réponses différenciées, adaptées à la diversité des projets selon leur secteur, leur nature, leur géographie…
Le choix de décliner l’outil global qu’est le Fonds Mohammed VI en plusieurs fonds dédiés à des secteurs ou à des thématiques est le meilleur moyen de s’assurer de l’adaptabilité des outils et des financements proposés. Un investisseur industriel, un autre dans l’agriculture, dans le tourisme ou dans les nouvelles technologies ont, en effet, des différences fondamentales de modèles, de logiques, de contraintes, d’approches. Et un outil générique standard pour tous manquerait probablement d’efficacité et de proximité.
De même, le fait de confier à des sociétés de gestion issues du privé la gestion est le meilleur moyen de professionnaliser l’accompagnement et le financement de l’investissement qui reste un métier de financiers et non pas de fonctionnaires. L’essentiel pour les pouvoirs publics, dont c’est finalement le principal rôle, étant de s’assurer de la bonne gouvernance de l’ensemble.