En septembre prochain, la communauté internationale entamera un processus crucial qui aura pour objectif la refonte du financement multilatéral mondial.
L’architecture actuelle, dont font partie la Banque mondiale et le FMI, entre autres institutions, est née au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale au milieu du siècle dernier. Elle répondait aux priorités du moment qui consistaient essentiellement en la reconstruction de plusieurs parties du monde ravagées par la guerre ou encore d’accompagner la vague de décolonisation à travers le financement de pays nouvellement indépendants pour la construction de leurs jeunes économies. 80 ans plus tard, l’ordre mondial tel qu’il apparaissait à l’époque n’est plus le même. La face de la planète a changé et de nouvelles menaces, urgences et priorités sont apparues rendant quasiment obsolètes les outils de développement et de financement existants. Le dérèglement climatique, le stress hydrique, la transition énergétique, la souveraineté et sécurité alimentaires, industrielles, sanitaires, la résilience agricole, la déferlante inévitable des technologies, de l’IA et de la dématérialisation… tels sont les défis de nouvelle nature auxquels la communauté internationale doit apporter des réponses collectives qu’il faudra désormais imaginer.
Comme en atteste la tenue récemment à Rabat des rencontres préparatoires du Sommet de l’Avenir en septembre 2024, le Maroc a la chance et le privilège d’être aujourd’hui une partie prenante active dans cette transformation institutionnelle qui, quand elle sera actée et effective, marquera le fonctionnement de la planète durant le siècle prochain. Il se positionne ainsi en véritable porte-voix de tout un continent, d’une région, MENA, mais aussi du groupe d’économies dites émergentes dont il connaît parfaitement les contraintes et les défis…