Dans les sessions deconcertation que va démarrer incessamment la commission Benmoussa, la plus grandepartie du temps sera probablement consacrée à l’écoute. Les membres de la commission, comme annoncé lors de l’inauguration de leurstravaux, devront faire preuve d’un niveau de réceptivité vis-à-vis des acteurs les plus divers. Mais l’écoute ne veut pas dire forcément l’acceptation ou la validation de tout. Il y aura inévitablement un travail d’analyse et detri, des arbitrages et unehiérarchisation à faire en fonction des priorités et surtout des urgences.
Pour cela, il sera important avant de démarrer les concertations que le principe de la démarche et les règles du jeu soient clairement expliqués et compris par toutes les parties prenantes. Car, par la suite, la construction du modèle et la vision quiémaneront de la commission ne pourront pas donner lieu à des applicatifs concrets sans une appropriation collective. Et l’application sur le terrain ne relèvera pas de la commission mais bien des parties prenantes comme les administrations, les ONG, le secteur privé, lesentreprises, les syndicats…Lors des concertations, les différentes parties prenantes exprimeront leurs visions sur la base de leurs attentes.
Mais si dans le produit final, elles ne retrouvent pas une partie de leur vision, il leur sera difficile de s’approprier le travail. Raison pour laquellela commission Benmoussa devra absolument en introduction de son travail recadrer les rôles des uns et des autres, préciser l’apport attendu de chacun et valoriserles contributions de toutes et de tous sans exception.