Le dossier des enseignants s’est invité dans le paysage à un moment où le Maroc doit faire face à d’autres défis et des menaces hautement plus urgents et qui ont un caractère vital au sens littéral du terme.
La question de l’eau en est le parfait exemple. Entré officiellement dans un long cycle de sécheresse causé par le réchauffement climatique, à l’instar du monde entier, les politiques publiques en la matière doivent faire en sorte d’éviter que les Marocains se retrouvent privés de cette précieuse ressource.
La pénurie d’eau, en plus de son impact sur la vie quotidienne, est le début d’une réaction en chaîne puisqu’elle touchera directement l’agriculture, l’industrie et bien d’autres secteurs. L’eau est la véritable grande bataille du Maroc dans les dix années qui viennent. D’autres défis tout aussi cruciaux attendent le Maroc comme la nécessaire transition énergétique, la souveraineté alimentaire, sanitaire et industrielle, la généralisation des filets sociaux pour lutter contre la dangereuse précarité.
Au même moment, les enseignants grévistes, eux, considèrent, par exemple, que travailler plus de 18 heures par semaine est une question de vie ou de mort ou encore que le samedi devrait être impérativement un jour chômé et payé.
Chacun est libre de fixer ses priorités dans la vie, certes, mais tout est relatif aussi…
