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Ressources dormantes

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Dans quelques jours expirera le délai de l’opération de régularisation instaurée dans la loi de Finances 2024 pour les personnes physiques au titre de leurs profits et revenus imposables au Maroc, n’ayant pas été déclarés avant le 1er janvier 2024.

Instaurée de manière dérogatoire, cette opération, communément baptisée aussi «amnistie sur le cash», n’a pas encore livré ses chiffres définitifs que la Direction générale des impôts communiquera probablement courant 2025 une fois les comptes arrêtés. Mais d’ici là, les tendances intermédiaires semblent indiquer qu’elle a eu un effet certain auprès des catégories concernées et que l’option était pertinente. C’est que le volume du cash dit non transactionnel, ciblé par l’opération, a été estimé, selon les dernières analyses rendues publiques et concordantes de Bank Al-Maghrib et de l’OCDE, à quelque 300 milliards de dirhams.

A signaler au passage que ce niveau, bien que paraissant vertigineux, n’est pas particulièrement plus élevé au Maroc que dans de nombreux autres pays y compris parmi les économies les plus développées comme l’Allemagne, les Etats-Unis, le Japon et même les pays scandinaves. Les analystes spécialisés à l’international expliquent le phénomène par un besoin inhérent à la nature humaine et connu depuis la nuit des temps qui n’est autre que le besoin de thésaurisation.

Mais à un moment où l’économie marocaine et les finances publiques ont besoin plus que jamais de toutes les ressources possibles, l’expérience de l’amnistie pourrait, voire devrait, préparer la voie à une autre initiative qui consisterait à transformer ces ressources dormantes et thésaurisées pour en faire des investissements productifs et créateurs de valeur pour la communauté…

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