Lors de son dernier passage chez les conseillers, pour sa séance mensuelle de politique générale, le chef de gouvernement a remis en perspective tout ce qui a été réalisé durant la première moitié du mandat en matière de dialogue social qui était le sujet principal de la séance. Mais au détour des questionnements et autres commentaires des élus, est apparu ce qui sera indiscutablement la nouvelle et prochaine grande bataille pour la deuxième moitié du mandat, à savoir l’emploi. Ce nouveau cap que s’est fixé le gouvernement est assurément complémentaire avec celui, déjà atteint, qui consistait d’abord à asseoir une base sociale solide et durable à travers l’instauration d’un vrai dispositif de couverture médicale et sociale, d’un dialogue permanent et constructif avec tous les acteurs et, in fine, d’un climat apaisé et propice à une action réellement collective guidée par l’intérêt national. Pour autant, les fruits récoltés de cette première moitié de mandat ne sauraient être pleinement et durablement profitables que si la deuxième bataille, celle de l’emploi, est abordée par l’ensemble des acteurs, publics et privés, avec le même niveau de responsabilité, d’implication et d’adhésion et, surtout, en évitant que des questions secondaires viennent polluer le climat. Ce sera particulièrement le cas quand, par exemple, gouvernement, syndicats et employeurs privés devront aborder l’épineuse et sempiternelle question du droit de grève. Cette année, les acteurs auront l’occasion de démontrer à l’opinion publique s’ils ont ou non réellement fait leur propre révolution.