Des actes de délinquance, quel que soit leur niveau de violence et de gravité, sont toujours des signaux à prendre au sérieux en plus, évidemment, de la nécessité de les réprimander.
Que ce soit sur les gradins d’un stade, à l’occasion d’une rencontre sportive ou en marge d’un événement culturel ou artistique, comme ce fut le cas lors de la soirée d’un festival musical vendredi à Casablanca, des actes de violence perpétrés par des individus, indépendamment de leur nombre, ne sont que la phase finale d’un process, l’expression ultime d’un état d’esprit. Les failles d’organisation, souvent invoquées en pareilles circonstances, ne sont pas les vraies causes mais seulement des facteurs aggravants.
Les sociologues du monde entier admettent que la déviance est un fait presque naturel inhérent à toute société. Mais c’est la forme sous laquelle elle s’exprime qui renseigne sur le niveau de gravité du phénomène. De la même manière, punir les individus auteurs d’actes délictueux ne constitue qu’une partie de la réponse et pas forcément la plus efficace.
Sanctionner les délinquants est nécessaire, comprendre les raisons réelles et profondes de leurs actes pour les anticiper et les prévenir, c’est encore mieux et surtout plus durable.