Les opérateurs télécoms marocains devront probablement brûler l’étape de la 5G pour passer à la génération suivante, la 6G. Cette dernière est déjà sortie des centres de recherches et se trouve dans des phases avancées de développement, voire de premiers déploiements expérimentaux de la part des grands équipementiers.
La commercialisation de la 6G est annoncée pour 2030 au moment où le déploiement généralisé de la 5G au Maroc n’est toujours pas d’actualité. Un retard qui n’est évidemment pas imputable aux opérateurs eux-mêmes lesquels ne font que se conformer à la politique publique générale en matière de télécoms. Mais ceci est un tout autre débat. En attendant, et au meilleur des cas, si les opérateurs télécoms arrivent à la déployer massivement, la technologie 5G ne vivra pas plus de 5 à 6 ans avant d’être obsolète et donc pas profitable au sens économique du terme.
Ceci est encore plus le cas si l’on sait que la 6G sera une génération de télécommunication mobile non pas seulement pour l’usage du grand public mais surtout pour les secteurs les plus vitaux comme l’industrie, les transports et la mobilité, la santé et la médecine, la gestion urbaine… Le Maroc, qui ambitionne et prépare depuis des années son arrimage à l’économie du futur et aux chaînes de valeur mondiales, n’aura d’autre choix que d’être connecté aux mêmes standards technologiques et ce dès 2030. C’est-à-dire demain.