La notion de convergence n’a jamais été aussi présente et aussi cruciale en matière de politiques publiques surtout quand il s’agit de questions transverses ou de programmes sociaux lourds connus pour leur complexité et la multiplicité des intervenants.
Ainsi, un chantier stratégique comme la généralisation de la protection sociale, par exemple, n’a de sens sans le pendant médical. Activer sur le terrain la mise à niveau de centres de santé, quelle qu’en soit la taille, ne relève plus seulement de l’acte d’équipement public mais devient une des pièces centrales d’un grand dispositif important pour le pays. De la même manière, la protection sociale ne saurait réussir sans des révisions chirurgicales des réglementations en matière des caisses de sécurité sociale, de l’AMO, etc.
Ce qui suppose une convergence et une cohérence permanente entre le niveau stratégique transversal et les différents dispositifs dédiés.
Dans le domaine de l’investissement la convergence est tout aussi primordiale. Quand bien même une nouvelle charte serait volontariste et révolutionnaire, l’acte d’investir, lui, expose l’opérateur à une multitude d’intervenants, d’administrations et d’interlocuteurs chacun répondant à ses propres textes et réglementations. La symphonie investissement ne peut réussir que si les CRI, les collectivités territoriales, les autorités locales, l’administration fiscale, la douane, les tribunaux de commerce, le registre central, l’OMPIC, les inspections du travail et bien d’autres sont véritablement synchronisés et leurs actions cohérentes.
