Quand, en juillet 1999, le Maroc vivait le début du nouveau règne, il était à l’aube d’une véritable transition de son histoire à tous les niveaux. Difficilement imaginable à l’époque, tant les rattrapages à réaliser pouvaient sembler surhumains, voire, pour les pessimistes, insurmontables. 25 ans plus tard, le constat est sans appel et n’accepte aucune objection : le Maroc a fait sa transition et sa transformation à tous les plans et en profondeur. Pour beaucoup d’observateurs avisés qui suivent la trajectoire du Maroc, il est aujourd’hui méconnaissable.
Et comme pour tous les grands chantiers, cette transformation historique a été entamée par les fondations notamment institutionnelles, constitutionnelles et politiques qui constituent les bases solides indispensables de tout développement. SM le Roi Mohammed VI a très vite donné le tempo réformateur des institutions y compris celle centrale et vitale pour le Royaume, à savoir la Monarchie qui n’a cessé de se moderniser depuis 25 ans. La Constitution de 2011 était un point d’étape important où cette transformation institutionnelle du Maroc a été couronnée et élevée au rang de texte suprême de la nation.
Et pendant que ces fondations solides étaient patiemment jetées, des chantiers colossaux devaient être menés sans attendre et ils ont été eux aussi ouverts dès 1999, époque où tout était urgent et prioritaire.
Le social et le sociétal ont constitué la première brique posée avec notamment des actions fortes qui disaient tout sur la préoccupation majeure du Souverain pour l’humain et le social : la réforme de la Moudawana dès 2004, le lancement de l’INDH dès 2005, sans oublier l’historique Instance équité et réconciliation (IER) qui a incarné cette ferme volonté royale de placer l’être humain avant tout au centre de tout et de conduire fermement le Maroc vers son futur dans la sérénité par rapport à son passé.
Pour autant, et quand bien même le pilier social/sociétal était essentiel, le Maroc, au début des années 2000, devait rapidement faire face à d’autres défis encore plus urgents d’ordre économique. Essoufflée en cette fin de la décennie 1990 et jamais totalement depuis le Programme d’ajustement structurel (PAS) des années 80, l’économie marocaine devait faire face à des défis d’un type nouveau au début des années 2000 : la mondialisation à outrance des chaînes de valeur mondiales, la course effrénée des pays vers les parts de production, la levée des barrières commerciales et l’ouverture béante des marchés dans le cadre de l’OMC… Le Maroc devait s’armer pour cette nouvelle compétition mondiale violente et parfois sauvage. Pour cela, SM le Roi Mohammed VI a très tôt montré la voie pour que soient activés les leviers nécessaires qui allaient s’avérer visionnaires. D’abord, des infrastructures modernes, en quantité et qualité, pour assurer une connectivité maximale du Maroc, notamment pour ses plateformes de production.
Sous l’impulsion du Souverain et souvent avec son suivi personnel rapproché, le Maroc a investi massivement dans les infrastructures, y compris la construction de nouvelles routes, autoroutes, ports, aéroports et voies ferrées modernes en plus du TGV.
Ensuite, et c’est le plus important, le Maroc devait absolument se doter de compétences et de qualifications qui sont son véritable capital humain. Très tôt, l’éducation et la formation ont figuré en tête de liste des priorités absolues.
Une fois cette brique posée, tous les ingrédients étaient là pour stimuler la croissance économique et l’investissement. Mais là aussi, un chantier colossal devait être ouvert : la transformation des secteurs productifs dont la majorité fonctionnait encore sur d’anciens schémas obsolètes des décennies 79, 80 et 90. Dès le milieu des années 2000, l’industrie, l’agriculture ainsi que des secteurs de services comme le tourisme, la finance et les transports ont entamé leur métamorphose. 25 ans plus tard, le Maroc, de l’avis de l’ensemble des experts et analystes internationaux, dispose d’une économie résiliente, moderne, diversifiée et mondialement reconnue comme compétitive.
Et cette transformation phénoménale n’est pas près de s’arrêter. Au contraire. Plus que jamais, le Maroc, fort de ses fondamentaux institutionnels solides, de ses femmes et de ses hommes, de son économie solide, navigue aujourd’hui fermement et vers son nouveau cap avec de nouvelles priorités dictées par les incidents et événements de l’histoire comme, récemment, la pandémie et la crise mondiale : transition énergétique, stress hydrique, sécurité et souveraineté alimentaires, sanitaires, industrielles…
Le Maroc de 2024 est assurément outillé pour relever ces défis qui feront les prochaines décennies.