La décarbonation de l’industrie ne sera bientôt plus une option volontariste mais une nécessité, voire une obligation.
A compter du 1er octobre, l’Europe mettra à exécution son mécanisme dit d’ajustement carbone aux frontières connu sous son acronyme anglais CBAM. En vertu de ce nouveau dispositif, les produits marocains arrivant sur le marché UE devront soit s’aligner sur des niveaux prédéterminés et acceptés en termes d’émissions de CO2, soit s’acquitter de «pénalités» au titre de leur surplus polluant. Ce surcoût viendra, naturellement, pénaliser le produit marocain au profit de ses concurrents.
Dans un premier temps, jusqu’en 2026, quelques produits seulement sont concernés dont un représente une importance capitale pour le Maroc, à savoir les engrais. Mais d’ici 2034, l’Europe prévoit d’élargir sa réglementation à l’ensemble des produits et marchandises. Le Maroc a heureusement déjà entamé sa décarbonation de manière volontariste et déterminée que ce soit dans le domaine industriel ou en matière de production énergétique.
Il en a fait même des politiques publiques dont certaines sont initiées sur Hautes Instructions royales et suivies de très près par le Souverain Lui-même. Il reste maintenant à accélérer la cadence et surtout à mettre rapidement en orbite les opérateurs du secteur privé qui sont en première ligne sur le front face au tsunami vert qui arrive. Et 2034, c’est demain !