Le crédit bancaire au secteur non financier a enregistré une croissance de 1,2% en juin dernier, contre 2,1% un mois auparavant. C’est ce que l’on peut relever du récent bulletin des statistiques monétaires de Bank Al Maghrib. L’encours de ces prêts ressort à 928 milliards de dirhams. « La progression des concours au secteur non financier reflète le ralentissement de la croissance des prêts alloués au secteur public de 17,4% à 4,4%, avec une décélération de la croissance des prêts aux sociétés non financières publiques à 5,5% après 23,8%, précise BAM dans ce sens. De même, les concours au secteur privé ont vu leur rythme s’accélérer de 0,5% à 0,9%, recouvrant un accroissement de 1,2% après celui de 0,9 % des crédits aux ménages et une atténuation de la baisse, de 1,2% à 0,7%, des prêts aux sociétés non financières privées. Par objet économique, l’évolution du concours bancaire au secteur non financier recouvre une décélération de la croissance des prêts à l’équipement à 5,9% et des crédits à la consommation à 0,5%, une accentuation de la baisse des facilités de trésorerie de 1,1% à 2,9% et une quasi-stagnation des crédits immobiliers à 1,2%. S’agissant des créances en souffrance (CES), leur croissance a marqué un ralentissement à 3,4 % et leur ratio au crédit s’est établi à 8,6 %. Par branche d’activité, les données trimestrielles disponibles font ressortir une décélération de 6,7% en mars à 3,2% en juin 2024 du crédit bancaire global, recouvrant un ralentissement de la croissance des prêts alloués aux entreprises des secteurs secondaire et tertiaire respectivement de 14,3% à 6,9% et de 4,4% à 2% et une atténuation de la baisse de ceux octroyés aux entreprises du secteur primaire de 1,4 % à 0,4 % avec notamment un ralentissement de la croissance des crédits aux entreprises des branches » électricité, gaz et eau», et «bâtiment et travaux publics». On note également une baisse des concours aux « industries extractives» et une atténuation du repli des prêts aux branches «commerce, réparations automobiles et d’articles domestiques» et «industries manufacturières».