A quelques jours de la rentrée scolaire, une période de fortes dépenses pour les ménages, l’exonération de la TVA à l’importation sur les articles et fournitures scolaires décrétée récemment par le gouvernement ne peut être que louable.
En allégeant les libraires et professionnels d’une partie de la charge à l’achat constituée par la TVA, ce sont les prix payés en bout de chaîne par le consommateur final, en l’occurrence les familles, qui devraient automatiquement s’en ressentir. Avec le geste du gouvernement, la traditionnelle flambée des coûts de la rentrée ne devrait pas avoir lieu ou du moins être nettement atténuée par rapport aux années passées. Et c’est assurément le but recherché.
Mais encore faut-il qu’en aval, les commerçants jouent le jeu et ne soient pas pris par la fièvre de la surenchère comme cela se produit en d’autres circonstances et pour d’autres produits et marchandises. Les poussées inflationnistes, en cas de prix non libres et non réglementés, sont parfois plus le fait d’acteurs des circuits commerciaux que les résultats mécaniques d’une répercussion des coûts réels.
Le Maroc a opté depuis longtemps et à juste titre pour le principe de la loi du marché en matière de prix mais sans sacrifier la nécessaire protection du pouvoir d’achat. Cela étant dit, tous les efforts consentis et les politiques publiques en la matière ne peuvent être parfaitement efficaces sans l’implication et l’engagement responsables de tous les acteurs de la chaîne loin des tendances mercantiles voraces…