Quand la petite compagnie canarienne Binter annonçait en 2005 de nouvelles lignes pour relier les îles au Maroc, peu auraient prédit le développement connu plus tard.
La compagnie a récemment fait savoir que le trafic entre les aéroports du Maroc et les Îles Canaries a atteint tout de même près de 600.000 passagers par an, ce qui est un niveau respectable. Mais cette information, même si elle est à un niveau micro, est révélatrice de tout le potentiel latent que représente la complémentarité entre le Maroc, l’Espagne, y compris les Îles Canaries, et même le Portugal.
Même sur deux continents différents, les ressemblances et opportunités de synergies font des trois pays un espace bien plus homogène qu’avec d’autres pays sur le même continent.
Cette proximité et ces ressemblances, en plus évidemment d’un héritage et passé partagés, rendent plus possibles des réalisations communes grâce aux complémentarités. Les trois pays ensemble forment en fait un ensemble qui peut être économiquement très compétitif et redoutable, peut-être même plus que d’autres parties de l’Europe. Et les retombées sur les trois pays seraient considérables. Le coup réussi de la Coupe du monde 2030 en est un bel exemple.
Si ce n’était les lourdeurs et pesanteurs, une mobilité de personnes plus fluide entre les deux rives aurait probablement apporté encore plus de puissance à cet espace. Dommage…
