Entre janvier 2021 et janvier 2025, en l’espace de 4 ans donc, 15 Sommets internationaux se sont tenus à travers le monde sur un seul sujet : l’intelligence artificielle.
Ces rencontres se sont toutes tenues avec de fortes participations et des délégations souvent de très haut niveau allant jusqu’aux chefs d’État. La majorité, voire la totalité, de ces sommets n’avait pas comme thématique des sujets techniques et technologiques. A l’image du Sommet qui vient de se tenir à Paris, les gouvernants et responsables du monde sont là pour parler, débattre essentiellement et exclusivement d’un seul point à l’ordre du jour : la gouvernance mondiale de l’IA.
En 1941 et 1942, à la veille de la naissance de l’ONU, un process presque similaire s’était produit. Durant trois ou quatre ans, parce qu’ils sentaient qu’avec l’approche de la fin de la Guerre mondiale un nouvel ordre mondial allait naturellement se mettre en place, les représentants des États et pays du monde devaient se mettre d’accord sur des minimas en matière de gouvernance internationale et de régulation des relations.
Si aujourd’hui, les pays du monde entier s’activent pour se mettre d’accord sur la régulation de l’IA, cela confirme que l’on est bel et bien à l’aube d’un nouvel ordre mondial. L’intelligence artificielle va redéfinir notre monde dans les prochaines décennies. Certes, les opportunités et les promesses sont immenses. Mais les risques aussi. La clé réside dans un développement équilibré, éthique et responsable, pour que cette révolution bénéficie véritablement à toute l’humanité. Faudra-t-il créer une nouvelle ONU pour l’IA ?