A l’instar des niveaux primaire et secondaire, la réforme de l’enseignement supérieur nécessite davantage d’implication et de participation des acteurs territoriaux, notamment les collectivités locales, les régions, les représentations de l’administration dans les territoires mais aussi les opérateurs économiques.
L’enseignement supérieur étant la dernière étape censée préparer les futurs jeunes actifs, la dimension de proximité est encore plus déterminante. D’abord sur le plan macroéconomique dans le sens où les besoins en profils diffèrent naturellement d’une région à l’autre, voire d’une ville à l’autre, selon les spécificités des territoires, de leurs réalités, de leurs potentialités et des orientations de développement prises par les acteurs locaux. Les priorités changent d’une région à l’autre et les établissements de formation à vocation nationale ne peuvent techniquement pas adresser tous les besoins avec un «produit» unique. La dimension de proximité est également entendue dans le sens microéconomique du terme dans la mesure où les entreprises et, de manière générale, les employeurs d’une même région, sont les plus à même de définir leurs besoins en termes de profils et de compétences. Ces besoins ne sont pas naturellement les mêmes d’une région à l’autre, chacune ayant ses secteurs moteurs.
De la même manière que la réforme de l’université doit être proche des acteurs de l’enseignement eux-mêmes, elle est également censée être nourrie par la vision mais aussi la contribution effective des acteurs territoriaux. Pas seulement en termes de réflexion mais aussi et surtout en termes de financement et de gouvernance.