Le nouveau cadre légal incitatif de l’investissement est véritablement en marche. C’est un fait.
Une batterie de décrets d’application est adoptée depuis longtemps et le nouveau mode de gouvernance fonctionne déjà, notamment la commission nationale dans sa nouvelle version qui a tenu sa première réunion et approuvé un volume record de près de 76 milliards DH d’investissements. Pour autant, les premiers concernés, en l’occurrence les opérateurs économiques et investisseurs potentiels, ont encore une grande méconnaissance de ce que leur offre la nouvelle charte.
C’est en tout cas la CGEM elle-même qui, il y a quelques jours, rendait publics les résultats de son baromètre en y indiquant un chiffre qui interpelle. Sur les quelque 1.200 chefs d’entreprises questionnés, 60% ont déclaré n’avoir aucune connaissance de la Charte de l’investissement. Un étonnant taux d’ignorance quand on sait que durant de longs mois ladite charte a fait partie des têtes d’affiche en matière d’actualité et elle continue encore.
A plusieurs reprises, les responsables gouvernementaux, à commencer par le chef du gouvernement lui-même ou encore le ministre en charge du dossier, se sont succédé sur diverses tribunes officielles, dont le Parlement, pour détailler et expliquer le nouveau dispositif. Pourtant, et à en croire la CGEM, tout cela est encore insuffisant. Il y a encore un grand travail d’information et de vulgarisation à faire et en urgence auprès de la communauté des affaires et principalement de la PME qui constitue le plus gros du tissu sans oublier les régions. L’AMDIE et les CRI ont visiblement du pain sur la planche.