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35% des employeurs ont des besoins sans projets de recrutement

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Etude présentée lundi lors d’un symposium à Rabat

Emploi.
Le symposium «Initiative d’évaluation d’impact pour l’emploi au Maroc : Résultats, leçons et opportunités», initié lundi à Rabat, est marqué par la présentation d’une nouvelle étude. Il ressort de cette analyse d’enquête consacrée aux besoin et défis des employeurs marocains des chiffres visiblement inédits.

Ce sont 35% des employeurs qui déclarent avoir des besoins en matière de recrutement. Le taux ressort, lundi à Rabat, de l’étude «Besoin et défis des employeurs au Maroc» initiée par le Lab de l’Emploi Maroc en partenariat avec les Agences MCC et MCA-Morocco, le Policy Center for the New South (PCNS), l’Anapec, le Jameel Poverty Action Lab (J-PAL) et Evidence for Policy Design (EPoD) à la Harvard Kennedy School. Dans ce sens, cette analyse d’enquête précise: «Les employeurs n’ont pas toujours des projets de recrutement clairement définis». A propos de ces besoins en matière de recrutement, l’étude datée de février 2023 révèle, cependant, que les employeurs «ne sont pas en mesure de préciser le type de métier souhaité ni les informations associées au processus de recrutement». De plus, l’enquête attribue le même pourcentage de 35% aux entreprises qui déclarent avoir «des besoins en formation, mais ne sont pas en mesure de les définir clairement». Et ce n’est pas tout !

Une inadéquation pour 62% des employeurs

Ce sont aussi 62% des employeurs qui estiment qu’il y a « une inadéquation entre leurs besoins et les compétences et la motivation des candidats». Pour cette étude, les services d’intermédiation entre chercheurs d’emplois et employeurs ainsi que les programmes de formation offerts par l’Anapec peuvent, par contre, contribuer à atténuer certaines de ces frictions. «Il existe une réelle opportunité pour l’Anapec d’étendre son champ d’action auprès des employeurs marocains», poursuit l’enquête. «Un tiers des entreprises déclarent n’avoir jamais bénéficié d’un service de l’Anapec, tandis que seulement 39% déclarent avoir utilisé l’Anapec comme canal de recrutement au cours des deux dernières années», explicite cette étude qui révèle d’autres chiffres.

56% des entreprises ont un projet de recruter

D’après l’analyse d’enquête, «toutes les catégories d’entreprises ont des besoins importants, mais pas toujours bien définis, en matière de recrutement». Dans ce sens, 56% des entreprises ont au moins un projet de recrutement. 25% des entreprises ont un projet de recrutement pour lequel ils ont défini le processus. «Les grandes entreprises sont plus susceptibles de déclarer qu’elles ont au moins un besoin en recrutement d’ici décembre 2023 que les petites entreprises. Parmi les entreprises qui prévoient d’embaucher, seules 44% des entreprises ont déjà fini leur processus de recrutement, ont une vision précise de l’emploi métier, de l’effectif à recruter et du mois prévisionnel de recrutement», avance l’enquête. En d’autres termes, les grandes entreprises prévoient d’embaucher beaucoup plus d’employés que les petites entreprises. Les premières prévoient de recruter en moyenne 36 employés tandis que les micro-entreprises prévoient d’embaucher en moyenne 3 employés. En outre, 42% des entreprises expriment un besoin de formation pour leurs employés ou futures recrues. En tout, les employeurs ont des besoins importants en matière d’embauche et de formation, mais la définition claire et précise des processus de recrutement et de formation reste « un défi important en particulier pour les entreprises».

Des candidatures spontanées pour 62%

Mieux encore, 62% des entreprises ont eu recours à des candidatures spontanées pour recruter et seulement 39% ont fait appel à l’Anapec. De plus, les entreprises commencent à recruter sur les réseaux sociaux. 13% des entreprises ont indiqué qu’elles utilisaient Facebook et 7% Linkedin à des fins de recrutement. 83% des entreprises ont eu à la fois recours à des candidatures spontanées et à des recommandations de leur réseau au cours des deux dernières années. Quant aux salariés informels, ils gagnent, d’après une autre étude présentée le même jour sur le diagnostic des défis du Maroc au sortir de la pandémie, 9DH/H de moins que leurs homologues du secteur formel. Ce qui représente une moindre rémunération de 1.422 DH par mois. Il en ressort également que l’âge moyen du demandeur d’emploi est de 29 ans. La moitié n’a aucun diplôme et 13% n’ont qu’un diplôme du secondaire (Bac). 69% n’ont aucune expérience professionnelle, soit des primo-demandeurs. Cela étant, l’ouverture des travaux de ce symposium présidé par Carrie Monahan, directrice résidente de MCC (Millennium Challenge Corporation) au Maroc, était l’occasion pour elle de s’exprimer sur les perspectives de cette rencontre. L’objectif ultime étant de recourir aux « preuves scientifiques et d’en consolider l’efficacité de l’impact sur l’emploi avec des évaluations pratiques et systématiques». D’où le Lab de l’emploi dirigé par Florencia Devoto qui se veut une concrétisation de l’utilisation de ces preuves tout en s’organisant au sein d’unités de recherche.

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