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4ème Africa IT Expo : Regards croisés sur la qualification en métiers de l’offshoring

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L’offshoring est le plus grand pourvoyeur d’emplois. Sur la page ReKrute, 10.000 offres ont été mises en ligne en 2018 dans les gros secteurs, notamment l’IT, l’offshoring, les banques et les secteurs automobile et aéronautique.

«Nous voulons une valeur ajoutée pour les prestations outsourcées (ndlr. externalisées)». La volonté est exprimée, mercredi en après-midi à Rabat, par Saloua Karkri Belkeziz, présidente de la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (Apebi) lors du side event du 4ème Africa IT Expo (Aitex) ouvert jeudi sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI. Pour Mme Belkeziz, qui s’exprime également sur la transformation digitale, partie intégrante de l’offshoring, celle-ci «ne peut se faire au détriment de l’humain qu’il faut, selon ses dires, mettre au centre de cette transformation». La présidente, qui intervenait à ce side event sous le thème «De nouveaux gisements de compétences au service de l’offshoring», en présence, entre autres, de l’ambassadeur d’Inde au Maroc, ne manque pas d’avancer des chiffres.   

60% des métiers de l’industrie en besoin de compétences technologiques

Comme le précise la présidente de l’Apebi, «60% des métiers de l’industrie auront besoin de compétences technologiques». L’oratrice, qui évoque l’avancée de l’industrie 4.0, met également en avant la lettre d’intention de coopération entre les deux écosystèmes de l’offshoring et des  ressources humaines signées lors du side event entre l’Apebi et le Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (Gimas) pour le développement du domaine de l’ingénierie. Egalement de la partie, le ministère du travail et de l’insertion professionnelle, représenté par son secrétaire général, se dit intéressé par le secteur de l’offshoring qui «constitue un gisement d’opportunités d’intégration économique des jeunes». Selon le responsable, ce ministère accompagne ce secteur «consommateur de formations». L’orateur, qui rappelle également la contribution de l’Anapec, annonce, par l’occasion, «le programme de certification de qualification professionnelle qui démarrera bientôt avec 200 personnes en coding».

69.000 emplois créés en offshoring

De son côté, Ali Seddiki, directeur général de l’industrie auprès du ministère de l’industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, indique que l’offshoring est l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois du Royaume. «Sur la durée du plan d’accélération industrielle, 2014-2020, nous sommes à 69.000 emplois créés», précise-t-il. Une vraie performance pour lui. A propos de l’industrie, M. Seddiki indique : «Nous avons besoin de connecter nos écosystèmes». Quant à la montée en gamme de l’engineering, elle est un vecteur clé de croissance selon ses dires.

Outre ces interventions et chiffres, l’événement était marqué par l’organisation d’une table ronde autour de la thématique de cette rencontre. Intervenant à ce conclave, Mehdi Kettani, président de la commission digital et technologies à la CGEM, estime que le secteur de l’offshoring «se développe. Il faut cependant profiter du bassin de l’emploi disponible». C’est aussi un secteur en pleine forme au Maroc qui est, selon ses dires, une bonne destination et où le coût du travail est important en digital.

«Mais il y a un problème d’accès aux ressources avec les bonnes compétences», indique-t-il. De son côté, Christian Chapelle, patron de la coordination des opérations industrielles de la région Mena de PSA, précise qu’il n’y a «pas de problème d’accès aux ressources humaines en ingénierie». «On gagnerait à réfléchir sur un modèle de cycle de spécialisation en ingénierie», avance, pour sa part, Karim Cheikh, président du Gimas. Quant à Alexandra Montant, directrice générale adjointe de ReKrute, elle indique que l’offshoring est le plus grand pourvoyeur d’emplois.

Sur la page ReKrute, 10.000 offres ont été mises en ligne en 2018 dans les gros secteurs, notamment l’IT, l’offshoring, les banques et les secteurs automobile et aéronautique. Intervenant également à cette table ronde, Mostapha Bousmina, président de l’Université Euromed de Fès, rappelle que ce hub vient de se doter d’une école d’ingénierie en intelligence artificielle.  Cela étant, l’événement a été l’occasion de présenter le projet Podium conçu par l’Apebi, avec le concours de l’Anapec, pour faire le bon  choix des meilleures zones qui répondent aux besoins des investisseurs en métiers.

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