Emploi

Culture managériale: La diversité au sein des équipes confère une meilleure attractivité à l’entreprise

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RSE
C’est ce que s’évertue à expliciter Carla El Baz dans la Revue de Management et de Stratégie. Au Maroc, si la législation n’impose pas de quota, la mixité est aussi à prendre en ligne de compte.

Dans son article titré «Comment améliorer la diversité au sein des équipes de direction et des instances dirigeantes des entreprises ?», paru sur les colonnes de la Revue de Management et de Stratégie, Carla Elbaz dit Nouchy affirme que «la diversité, qui est une notion de Responsabilité sociale et environnementale (RSE), fait partie d’un des enjeux majeurs de notre temps en droit des sociétés ». Au-delà de l’Hexagone, le sujet interpelle partout ailleurs. «Outre sa dimension morale ou éthique, le sujet de la diversité au sein de l’entreprise revêt une dimension économique incontournable, d’autant qu’elle touche à la gouvernance», poursuit la journaliste. Tous les managers seront unanimes en effet à dire qu’«une entreprise plus diversifiée est plus attractive, compétitive et rentable». Et la mixité est une des composantes de la diversité. L’égalité entre les hommes et les femmes devenant incontournable.

Au Maroc, les enjeux sont encore plus importants quand on sait que la population est constituée de 50% de femmes ! L’application pourtant de cette égalité des sexes demeure tributaire de la culture d’entreprise car la législation ne prévoit encore rien à ce niveau. De l’autre côté des frontières, les règles en matière de mixité peuvent servir de modèle. Carla Elbaz entend par là que «les évolutions récentes en matière de mixité fournissent une boîte à outils qui peut être réutilisée pour réaliser des progrès en matière de diversité au sens large».

Un rapide retour sur la jurisprudence prévue dans ce domaine renvoie ipso facto au quota de mixité prévu par la loi Rixain qui stipule que «le taux de femmes dirigeantes devrait atteindre les 30% d’ici le 1er mars 2026 et 40% à compter du 1er mars 2029». Nouchy va au-delà et affirmera dans son article que «la mise en place des quotas pour les autres formes de diversité serait aussi une option».

Elle rappellera à juste titre que «si le quota ethnique peut, de prime abord, sembler impossible au regard d’obstacles de nature juridique (article 1er de la Constitution), éthique et technique (statistiques ethniques), il n’est toutefois pas impossible pour trois raisons : la Constitution a déjà été modifiée ce qui a permis l’introduction du quota fondé sur le sexe, les directives européennes le permettent et cela est mis en œuvre à l’étranger (Etats-Unis et Royaume-Uni)».

Au Maroc, les politiques managériales sont encore loin d’intégrer ces schémas équilibrés et régis par des quotas mais la mixité culturelle est bien là. Le législateur devrait peut-être se pencher sur la question…

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