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Entrepreneuriat féminin: Zoom dans le périurbain et le rural de Marrakech, Tétouan et Meknès

© D.R

C’est à l’initiative de l’AFEM (Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc) qu’une convention de partenariat vient d’être signée, au début de ce mois, avec le ministère de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social.

L’objectif étant d’insuffler le développement des incubateurs mis en place dans les villes de Meknès, Marrakech et Tétouan. La convention a été signée par Asmaa Morine Azzouzi, qui a pris le flambeau à la tête de l’association et Badiaa Bachar, directrice générale par intérim représentant le ministère de tutelle. Etaient présentes à l’événement Badia Bitar, présidente régionale de la délégation de l’AFEM à Marrakech et Nuria Fassi, présidente régionale de la délégation de l’AFEM à Tétouan.

Concrètement, le partenariat devra porter sur quatre points essentiels permettant de développer l’entrepreneuriat dans les régions périurbaines et rurales de ces trois villes.
Déjà il s’agit de l’accompagnement à la mise en place et la consolidation d’accélérateurs des incubateurs dans les trois villes retenues dans le cadre de la stratégie. Pour rappel, il s’agit de la suite logique de la politique globale mise en place par l’AFEM au démarrage. Le processus d’accélération est bel et bien entamé aujourd’hui. Il coïncide avec la régionalisation également…
Justement dans un second cadre, les membres de l’association comptent réaliser des actions de sensibilisation pour impliquer les acteurs territoriaux. La démarche reposera sur la réalisation d’activités autour de l’entrepreneuriat féminin dans les milieux urbains, périurbains et ruraux. Et dans le cadre du financement, la quête des fonds devra passer par les acteurs nationaux et internationaux avec qui l’AFEM a tissé des liens depuis des décennies. La réalisation des projets en dépend…

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Une association de plus de 20 ans
Depuis sa création en 2000, l’AFEM attire des compétences d’horizons différents. La mission essentielle de l’ONG est de soutenir la femme dans son désir d’entreprendre. L’accompagnement  dans l’amélioration de sa compétitivité et la performance de son entreprise représentent aussi un des leviers de l’association. Et dans le cadre du processus d’accélération, l’amélioration de sa représentativité au niveau des pouvoirs de décision devra permettre une meilleure égalité et équité sociale.
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Les fonds devront servir au renforcement des capacités et l’amélioration des compétences des équipes. Les bénéficiaires locaux devront être soutenues par la mise en œuvre d’un plan de développement des capacités, incluant la formation, l’assistance technique et les occasions de réseautage et de développement des connaissances.
La stratégie est claire. Les membres de l’AFEM à travers cette nouvelle alliance comptent bien appuyer sur l’accélérateur pour amorcer le processus dans les régions du périurbain et du rural. «Je ne peux que me réjouir de cette convention car il est très important que le ministère s’engage avec nous sur l’autonomisation de la femme via l’entrepreneuriat. La dépendance matérielle induit la précarité et nous allons œuvrer ensemble pour soutenir l’entrepreneuriat féminin y compris dans le périurbain et le rural», a déclaré justement à l’occasion Asmaa Morine Azzouzi.
Pour rappel, un tel projet s’adresse essentiellement aux femmes issues de couches défavorisées et vulnérables. Cela dit il n’exclut aucune femme porteuse d’idée ou de projet de création d’entreprise. A suivre…

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Asmaa Morine Azzouzi, présidente de l’AFEM, met le doigt sur les freins
Asmaa-Morine-Azzouzi-AFEMPour accélérer le processus de développement de l’entrepreneuriat, il faut agir en amont en sensibilisant les jeunes filles sur leur capacité à entreprendre. Pour cela rien de mieux que de mettre en avant des exemples de réussite et de rassurer les candidates au grand saut de l’existence de structures d’accompagnement.

Pour ce qui est des obstacles culturels, il est opportun de les nuancer car ce n’est pas l’acte d’entreprendre qui est décrié mais la perspective que la femme entrepreneure ne puisse pas jouer son rôle de mère notamment dans le cas où ses enfants sont en bas âge. Il est à noter à cet effet l’absence de structures de gardes d’enfants communales et publiques.

Cette carence fait perdre au Maroc des points de croissance puisque le taux d’employabilité ne cesse de baisser et le taux de l’entrepreneuriat stagne depuis une quinzaine d’années.

Lueur d’espoir, le statut auto-entrepreneur est plébiscité par 46% des femmes, ceci s’explique par la simplicité des procédures et obligations et surtout le fait que l’on peut exercer à partir de chez soi.

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