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Expansion en Afrique: Le directeur financier au cœur du business

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Ses priorités en Afrique francophone ont été identifiées à travers la dernière étude réalisée par le cabinet PwC implanté dans plus de 25 pays en Afrique. En voici les principales.

«Les directeurs financiers en Afrique francophone souhaitent plus que jamais être au cœur du développement de l’entreprise et de participer au processus de prise de décision au niveau du top management». C’est ce qui ressort prioritairement de la dernière étude réalisée par le cabinet d’audit et de conseil PwC, intitulée «Enjeux stratégiques et priorités 2017 du directeur financier en Afrique francophone». L’investigation a porté sur un échantillon de 100 dirigeants financiers, évoluant dans 10 pays différents, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Bénin, le Sénégal, la République Démocratique du Congo et le Togo.

Cinq thématiques ont été retenues, à savoir stratégie et expansion, pilotage de la performance, transformation de la fonction finance, financement de la trésorerie et capital humain.  Ce qui ressort d’emblée, selon Noël Albertus, Managing Partner PwC Advisory Maghreb et Afrique francophone, c’est que «dans un environnement morose et incertain, l’Afrique fait figure d’exception. Avec une progression rapide de la population qui devrait doubler d’ici 2050, une croissance économique forte, une classe moyenne émergente et une population jeune, de plus en plus urbaine, l’Afrique affiche son optimisme. 80% des dirigeants financiers sondés dans le cadre de notre enquête se disent sereins et optimistes quant aux perspectives de croissance à court terme».

Partant de là, les enjeux sont clairs. Il s’agit de se doter de tous les outils pour optimiser les investissements dans le cadre d’une expansion.

Au cœur des décisions, la fonction financière n’est plus à démontrer.

Les potentiels sont énormes. «Plus de 41% des directeurs financiers interrogés affirment vouloir y investir contre seulement 10% l’année dernière», déclarent les porteurs de l’enquête.  Les obstacles demeurent réels. Ils sont spécifiques au pays où l’entreprise souhaite investir dans le cadre de son expansion. Les risques pays sont généralement ce qui freine l’investissement.  Selon Douty Fadiga, associé chez PwC en Afrique francophone (Côte d’Ivoire), «les directeurs financiers d’Afrique subsaharienne accordent, quant à eux, une grande importance aux difficultés liées à la réglementation et à la fiscalité». 31% des personnes interviewées précisent, par ailleurs que «l’accès au financement est au cœur des challenges». En clair, l’optimisation du cash est une priorité pour améliorer la trésorerie. L’étude révèle que l’utilisation des supports informatiques œuvre dans ce sens. «L’accès au financement est plus compliqué pour les PME en Afrique. Les entreprises doivent faire face non seulement à la frilosité des banques mais aussi à une spirale négative de recouvrement de créances et à l’augmentation des insolvabilités. La gestion du cash peut être facilitée par des investissements en solutions informatiques qui permettent à tout moment d’avoir une vision du cash de l’entreprise. La mise en place d’un système de trésorerie permet, également, de renforcer le dispositif de contrôle interne», explique Tom Cools, directeur chez PwC en Afrique francophone, en charge des activités de conseil en finance et trésorerie.

Autre chantier de taille ; celui lié à l’amélioration des systèmes d’information (SI). 72% des répondants affirment «vouloir améliorer leurs systèmes d’information pour gagner en qualité  et en rapidité». L’évolution des SI au sein de l’entreprise influence la prise de décisions. Dans le cadre d’une expansion, encore plus ! «C’est certainement la plus grande disparité dans le continent», insiste Réda Loumany, directeur associé chez PwC Afrique francophone. Les conclusions de l’enquête attestent d’un retard dans ce domaine et qui bloque la stratégie business. Les enjeux sont clairs. 50% des directeurs financiers de l’échantillon souhaitent mettre en place des outils d’analyse de données pour améliorer leur dispositif de pilotage. Les connexions avec le capital humain sont certaines. Les talents recherchés aujourd’hui au niveau de la fonction financière devront être dotés d’une formation sur la Data Base et le digital. Sur un autre registre, le développement des soft skills est salutaire à l’atteinte des objectifs de la direction financière. «A compétences égales, les soft skills font toute la différence ! Ce sont justement les compétences humaines, notamment le leadership et la communication qui permettent aux collaborateurs de se distinguer et d’évoluer plus rapidement vers des postes de management», explique, à juste titre, Mohamed Rqibate, associé chez PwC Maroc.  Enfin la transformation numérique représente le nouveau défi pour les directeurs financiers. «Demain, la blockchain transformera encore plus profondément le secteur financier, permettant de sécuriser, de réduire les coûts des transactions, tout en facilitant les échanges monétaires entre les entreprises», confirme Noël Albertus.

La boucle est bouclée. Les résultats de l’enquête réalisée par le cabinet PwC sont édifiants.

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