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Après sa phase stress-test réussie : Le «e-learning» prend ses marques

© D.R

La Covid-19 a pris tout le monde de court.

Il a fallu trouver des solutions rapides pour garantir aux étudiants toutes filières confondues la suite des cours. Durant la période du confinement, les universités marocaines n’ont pas eu d’autres choix que de mettre en place des cours virtuels pour répondre à l’exigence de continuité de l’année. Certains cours sont ouverts à tous. Pour d’autres établissements, il faut disposer d’un compte institutionnel pour accéder à ces plateformes, carrefour d’échange d’informations et de partage de documents.

Génération Z
Sur le plan pratique, il se trouve que les étudiants (génération Z) sont familiers à ce genre de plateformes et se sont vite adaptés à ces modes de communication. On parle alors de solutions comme Google Classroom ou Moodle par exemple. De leur part, les professeurs ont leurs espaces dans ces plateformes. Ils mettent leurs cours en ligne pour que les étudiants puissent les consulter. A l’instar des universités mondiales, certaines universités marocaines ont même permis à leurs enseignants d’enregistrer leurs cours en mode «Massives open on line courses».

S’achemine-t-on vers l’université virtuelle ?
Le «e-learning» est une expérience transformatrice aux étudiants et une nouvelle étape dans le système d’enseignement au Maroc.
A la base, ce moyen était une solution établie par certains établissements américains pour se former et valider un diplôme à distance sans devoir se rendre physiquement dans une école. Elle s’est avérée comme une solution intéressante pour les personnes qui ont une activité en journée ou celles qui ne peuvent pas se déplacer. On parle même de la nécessité de développer l’université virtuelle. Mais jusque-là le présentiel reste le moyen inévitable pour la transmission du savoir. Il reste que cet épisode permettra aux établissements de l’enseignement supérieur de capitaliser sur cette expérience pour s’ouvrir à toutes les possibilités dans l’avenir.

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Rentrée : Al Akhawayn parée à toute éventualité

Dans un contexte marqué par l’incertitude, les établissements d’enseignement supérieur au Maroc examinent toutes les éventualités pour l’automne. C’est le cas notamment de l’Université d’Al Akhawayn qui a mis en place plusieurs scénarios. Le choix de faire de l’enseignement à distance ou opter pour le présentiel dépendra de l’évolution de la situation et des consignes du gouvernement comme l’a laissé entendre Amine Bensaid, président de l’Université, en réponse à une question posée par ALM lors d’une e-conférence le réunissant au chancelier Abdellatif Jouahri en début du mois de juillet. Calqué sur un modèle américain, Al Akhawayn a réalisé un benchmark sur les universités américaines. Celles-ci tournent autour du 100% présentiel, 100% online ou encore du semi-online. Il en ressort l’adoption d’un modèle «agile» qui permettrait de basculer vers la solution la plus opportune.
Durant la période du confinement, les professeurs de l’Université et les centres d’excellence d’Al Akhawayn ont mesuré chaque semaine l’efficacité de l’enseignement et le niveau de satisfaction des étudiants. A la fin du semestre de printemps, l’évaluation des enseignements que l’établissement a faite a donné des niveaux de satisfaction similaires pour le présentiel et le «online». «Avant ou après la Covid, nous avons eu les mêmes taux de satisfaction de la part des étudiants», précise Amine Bensaid ajoutant que les scénarios déjà sur la table se basent sur 3 éléments : le premier est celui de gagner l’engagement de l’étudiant quelle que soit la formule d’enseignement adoptée (en ligne, en face à face, ou hybride), gagner l’engagement du professeur, et assurer le bien-être «the well being» des étudiants et des professeurs. Dans ces démarches, l’établissement universitaire compte associer les étudiants et les professeurs en s’appuyant sur leurs préférences et leurs suggestions.
D’ailleurs, Al Akhawayn élabore actuellement un premier rapport autour du «e-learning» à partir d’une cartographie coût-avantage et cursus. Notons que l’Université a récemment adopté un plan stratégique 2020-2025.
Pour la prochaine rentrée, elle a lancé de nouvelles formations bachelor et master. L’École des sciences et de l’ingénierie sera renforcée à partir de l’automne 2020, avec 8 nouveaux programmes de premier cycle, en «Intelligence Artificielle et Robotisation», «Analyse de Big Data», «Génie des Systèmes d’Énergies Renouvelables», «Ingénierie en Cloud et en Logiciels Mobiles», «Systèmes Cyber-physiques», «Systèmes Informatiques», «Ingénierie des Systèmes d’Aide à la Décision» et «Ingénierie de Fabrication et de Logistique».
Plus encore, 3 nouveaux programmes ont été mis en place. Il s’agit d’un Master of Science en «Transformation Digitale», un Master of Engineering en Financial Technologies Fintech» et un Master en «Analyse de Big Data».
L’École des sciences humaines et sociales a, quant à elle, mis en place deux nouveaux programmes de premier cycle en «Études Environnementales et Développement Durable», en «Planification et Gestion du Territoire», ainsi que deux masters en «Études de la Communication et Médias Digitaux» et en «Développement des Ressources Humaines».

 

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