Les acteurs du secteur de la formation professionnelle privée réunis le 17 juillet 2023 lors du séminaire organisé par la Fédération de l’enseignement professionnel privé à la CGEM.
Opportunités : Entrepreneuriat, opportunités d’emplois au niveau international, apprentissage… le ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, s’est réuni le 17 juillet 2023 à la CGEM avec les acteurs du secteur pour détailler la feuille de route de la formation professionnelle privée. «Ces six premiers mois et les six prochains mois sont des mois cruciaux pour atteindre les résultats qu’on souhaite», fait-il observer à cette occasion.
Le secteur de la formation professionnelle privé ne remplit pas son rôle tel que nous tous souhaitons. C’est sur ce ton que Younes Sekkouri, ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, s’est adressé aux professionnels de la formation professionnelle privée lors d’un séminaire organisé le 17 juillet 2023 par la Fédération de l’enseignement professionnel privé à la CGEM, sur le thème «La contribution du secteur privé de la formation professionnelle dans la mise en œuvre conjointe de la feuille de route du dispositif national de la formation professionnelle, et du nouveau modèle de développement». Le ministre a noté que le nombre de 88.000 stagiaires reste loin du compte et qu’il faudra rehausser graduellement ce chiffre. Au cours de cette rencontre, il a rappelé que la mobilisation d’importants investissements pour la formation professionnelle témoigne de l’intérêt que porte l’État à la formation professionnelle en général. Celle-ci constitue, en effet, une des clés pour résoudre la problématique de l’emploi.
Vers des parcours plus attractifs
Pour augmenter le nombre de stagiaires dans le secteur de la formation professionnelle privée, Youness Sekkouri propose d’aller vers des parcours plus attractifs incluant des filières sur l’entrepreneuriat. « Nous avons mis en place un programme appelé 100.000 entrepreneurs incluant des aides importantes à différents niveaux », souligne M. Sekkouri appelant les professionnels à examiner des pistes claires avec l’ANAPEC. Il s’agit dans ce sens de permettre aux apprenants du secteur de la formation professionnelle privée de s’orienter après leurs années de formation vers l’entrepreneuriat en partenariat avec l’Agence.
Une demande extérieure de plus en plus importante
La demande extérieure sur les ressources humaines marocaines est de plus en plus importante. A ce propos, le ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences a indiqué qu’en l’absence du rôle de la formation professionnelle privée il sera difficile de remplir à la fois le besoin de ressources humaines au niveau interne et de résoudre les problématiques posées par la demande extérieure. Pour lui, il faut soigner la demande extérieure tout en prenant en compte le besoin du marché national pour qu’il n’y ait pas d’effet sur les secteurs importants qui ont besoin de capital humain. Dans ce sens, il évoque des partenariats avec des organismes étrangers, dans le cadre d’un financement commun, qui permettraient aux apprenants d’acquérir une expérience ailleurs. « Nous travaillons au sein du ministère pour élaborer le cadre de ce genre de partenariats », explique-t-il. M. Sekkouri cite la possibilité d’associer le secteur de la formation professionnelle privé aux partenariats avec des États qui ont besoin de ressources humaines dans une ou plusieurs filières en particulier. «Ce genre de filières serait important pour vous parce qu’elles seraient attractives», souligne M. Sekkouri.
Un modèle basé sur les aides «ne marchera pas»
Le ministre a également mis l’accent lors de son intervention sur l’insertion qui devrait inclure la gouvernance et la qualité. « Il faut travailler sur le niveau de la qualité », relève-t-il. Au cours de cette rencontre Younes Sekkouri a aussi mis en avant la nécessité de trouver d’autres pistes pour renforcer les performances du secteur de la formation professionnelle privée. Le modèle fondé sur les subventions, dit-il, « ne va pas marcher. On restera loin de nos objectifs (…) Il nous faut un vrai modèle », explique le ministre n’excluant pas en revanche le soutien qui sera apporté au secteur. Dans ce sens, il évoque la nécessité d’accorder les garanties nécessaires pour les diplômes de la formation professionnelle privée ainsi que les investissements dans le secteur.
La restructuration du ministère de tutelle s’achève d’ici la rentrée prochaine
Le ministère de tutelle connaît actuellement une restructuration qui arrive à son stade de finalisation, selon M. Sekkouri. Ainsi, ce département sera élargi d’ici la rentrée prochaine avec des missions plus précises, des directions plus étendues et une meilleure présence. Parallèlement, l’OFPPT est en phase de transformation pour qu’il puisse se spécialiser davantage. Il s’agit d’avoir, selon le ministre, une meilleure gouvernance dans le secteur de la formation professionnelle.