L’intégration de la formation professionnelle à partir de la 5ème année du primaire, annoncée par le département de Rachid Belmokhtar mardi à Rabat, est susceptible de hisser le niveau des élèves au moment où celui-ci est constamment pointé du doigt.
Le constat de développement du niveau prend son appui dans l’un des objectifs de la démarche entreprise dans le cadre de la stratégie dédiée à la formation professionnelle s’étalant jusqu’à 2021. Ainsi, cette mouture vise le développement des compétences de base pour une meilleure intégration dans le marché de l’emploi.
Les personnes à besoins particuliers et les autres
Outre les objectifs précités, ladite stratégie, dont les responsabilités et le financement sont en cours de détermination, est destinée à élargir l’offre quantitative et qualitative de la formation professionnelle. C’est pourquoi, elle est également dédiée aux personnes à besoins particuliers et aux prisonniers. «Nous avons procédé à un alignement entre les moyens disponibles et les conceptions faites par l’OFPPT», indique le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle à propos de cette stratégie présentée parallèlement à celle de la réforme du système éducatif. «Nous sommes en contact et œuvrons avec le Conseil supérieur de l’enseignement pour fixer le budget et les RH nécessaires à cette vision», précise M. Belmokhtar qui ne manque pas de s’exprimer, dans ce sens, sur le manque à combler en nombre d’enseignants en anglais.
Le souci de la langue de Shakespeare
« Nous sommes censés former un plus grand nombre d’étudiants en anglais. Il faut trouver un moyen pour former ces personnes», enchaîne-t-il à propos de cette langue et l’enseignement des matières scientifiques en cette langue en estimant que le modèle entrepris actuellement pour enseigner l’anglais est marqué par un grand manque et un rendement minime. «On peut atteindre des résultats meilleurs en réduisant le nombre de séances», estime M. Belmokhtar en détaillant l’opérationnalisation de l’enseignement de cette langue outre celle du français et éventuellement d’autres langues dès le primaire. Ainsi, les élèves pourront suivre l’enseignement en français, réussir l’anglais au collège qui sera une charnière pour avoir au lycée un enseignement en anglais. «Tous les enseignants qui vont entrer au ministère devront avoir un niveau suffisant en français et en anglais. En attendant, nous formons les enseignants dont nous disposons», enchaîne M. Belmokhtar dont le département revoit la formation des enseignants.
Quelques projets
A propos de la formation des enseignants, déjà 60.000 ont été certifiés en IT. D’autres le seront prochainement. Parallèlement, le ministre de tutelle se prononce sur d’autres projets. «Nous désirons qu’il y ait une équipe composée d’inspecteurs pédagogiques, de ceux en orientation et planification entre autres qui se déplace à tout établissement pour l’évaluer et améliorer son rendement», enchaîne M. Belmokhtar en se prononçant sur un projet de texte juridique. Il s’agit de revoir la loi relative aux enseignants afin de doter ceux-ci des moyens nécessaires et améliorer leurs rendements et connaissances.