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Khalid Benzakour : «Plus de 75% de nos étudiants décrochent un emploi stable au terme de leurs stages»

Par Khalid Benzakour (*)

Entretien avec Khalid Benzakour, directeur général de l’ISGA

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Grâce à notre réseau d’écoles et à nos anciens diplômés nous avons une multitude d’entreprises partenaires dans tout le Maroc. Nous les impliquons énormément dans la formation de nos futurs diplômés.

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Quel bilan faites-vous de l’année 2018 ?

Khalid Benzakour : L’année 2018 n’est pas très différente des années qui l’ont précédée. Depuis quatre ou cinq ans le secteur traverse une période de repositionnement. Au vu des grands noms d’écoles étrangères qui s’installent au Maroc et des investissements colossaux des universités privées de plus en plus nombreuses, le secteur semble prometteur. Cette offre en formation exponentielle ne trouve pas la demande correspondante, elle ne se traduit pas encore par des augmentations d’inscrits. Le taux de remplissage des écoles est encore en deçà des capacités d’accueil.

Comment évaluez-vous la qualité de l’enseignement privé au Maroc?

En l’état actuel des choses et en l’absence d’un véritable organe externe qui puisse faire des statistiques, seul le marché de l’emploi est à même d’évaluer la qualité des formations des lauréats qu’il accueille. L’ANEAQ (Agence nationale d’évaluation et d’assurance qualité) a vu le jour depuis plus d’un an. Elle est chargée d’évaluer les dossiers des établissements d’enseignement supérieur public et privé pour l’obtention des autorisations, des accréditations des filières et de la reconnaissance. Elle a élaboré avec l’aide d’une commission européenne un référentiel qualité pour l’enseignement supérieur public et privé.

L’objectif est d’encourager le secteur à se mettre dans un processus d’amélioration continue par la mise en place d’une assurance qualité. Elle pourrait à terme délivrer des accréditations institutionnelles à l’instar des agences d’évaluation externe qui accompagnent les entreprises pour l’obtention d’une certification qualité. Le Groupe ISGA a formé des qualiticiens et a créé dans chaque campus ISGA une direction AQ (Assurance Qualité) chargée chacune d’un processus qualité : formation, suivi des étudiants, recherche, gouvernance, etc, direction générale, direction des études, étudiants, professeurs permanents et vacataires, partenaires marocains et étrangers, etc. Tous sont partie prenante de cette démarche qualité.

Comment l’ISGA accompagne-t-elle l’employabilité et l’impulsion des carrières de ses lauréats ? Quel est votre taux d’insertion ?

L’ISGA est un groupe de 5 campus dans les villes de Rabat, Casablanca, Marrakech, Fès et El Jadida. Nous existons depuis 37 ans et avons formé plus de 12.500 diplômés. Grâce à notre réseau d’écoles et à nos anciens diplômés nous avons une multitude d’entreprises partenaires dans tout le Maroc. Nous les impliquons énormément dans la formation de nos futurs diplômés par les stages, les conférences, l’encadrement des projets et surtout par la participation aux réunions de perfectionnement de nos programmes d’études.

Les stages en dernières années durent entre 3 et 5 mois. Plus de 75% de nos étudiants décrochent un emploi stable au terme de leurs stages. Pour le reste, ils trouvent un travail ou continuent des études doctorales dans les 3 mois qui suivent.

Quelles nouveautés réservez-vous à vos étudiants pour la prochaine rentrée universitaire ?

Hormis les investissements en nouveaux équipements scientifiques, nous sommes en finalisation de nouvelles conventions, dans le domaine de la formation et de la recherche, avec deux nouvelles prestigieuses universités étrangères. Nous avons mené un ensemble d’ateliers de réflexion sur les nouvelles méthodes pédagogiques d’enseignement.

L’objectif est de les adapter aux évolutions technologiques, aux mutations qui s’opèrent dans le monde de l’entreprise et surtout qui motivent et qui captent l’attention de nos étudiants. De la réflexion nous sommes passés à l’action par un ensemble de programmes de formation à nos formateurs permanents et vacataires sur les nouvelles méthodes pédagogiques que nous allons mettre en place dès la rentrée prochaine.

Qu’attendez-vous du ministre pour les réformes à venir ?

En tant qu’élu représentant du secteur de l’ESP, j’ai été invité par le ministère à faire partie d’une commission ad hoc qui réunit élus, représentants d’universités privées et les membres de la division de l’enseignement supérieur sous la présidence de M. Tahiri, directeur de l’enseignement supérieur.  Tout l’arsenal juridique qui régit l’ESP, textes de lois, décrets et cahiers des charges des autorisations, d’accréditation des filières et de la reconnaissance d’écoles va être revu et discuté afin de faire des suggestions qui répondent au mieux aux attentes du secteur. Cette commission, que je salue au passage, a pour objectif de réduire les lourdeurs et/ou redondances inutiles dans les cahiers des charges, voire incohérences et incompréhensions, notamment au sujet des équivalences des diplômes et de mieux les adapter au contexte actuel du secteur.

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