La Faculté des sciences Ben M’Sik lance «Power Pitch Challenge»

La Faculté des Sciences Ben M’Sik de l’Université Hassan II de Casablanca, en partenariat avec l’Association Amarinova, a organisé le 4 juin une journée scientifique dédiée à l’intelligence artificielle et le concours entrepreneurial Power Pitch Challenge. Les détails d’une journée bien chargée…

Placée sous la thématique «L’intelligence artificielle à la portée de tous», la journée scientifique a permis aux étudiants, encadrés par leurs enseignants-chercheurs de présenter des projets concrets mettant l’IA au service de la société. Les prototypes dévoilés axés dans la santé, l’éducation, l’environnement ou l’industrie ont prouvé la capacité de l’IA à répondre à des défis réels. A la clé, des solutions accessibles et innovantes… «Le rôle de l’enseignant évolue : il devient un catalyseur d’innovation, un guide dans le développement de compétences créatives et transversales», a déclaré Pr. Ben Lahmar coordonnateur de l’événement. L’approche pédagogique a été tournée vers la responsabilisation des étudiants. Pour ce qui est de l’évaluation des projets, elle s’est faite de manière collaborative, réunissant enseignants, experts externes et étudiants, dans une dynamique interdisciplinaire valorisant la co-construction des savoirs et des savoir-faire.

Power Pitch Challenge : L’innovation en 180 secondes
En marge, le Power Pitch Challenge, organisé par les étudiants de la filière Chimie (S6 SMC 2025) avec le soutien du Club Innovation & Entrepreneuriat et de l’Association Amarinova, présidée par le Pr. Omar Tanane, a mis en scène l’élan entrepreneurial d’une jeunesse motivée. Concrètement, ce concours a challengé les participants à présenter, en 1 à 3 minutes sans support visuel, un projet innovant à fort potentiel d’impact.
La démarche a permis d’identifier les talents capables de convaincre rapidement, de synthétiser leur vision et de défendre avec conviction des projets à la croisée de l’innovation et du développement durable. L’enjeu a été aussi de renforcer les compétences en communication, d’affiner les modèles économiques et de favoriser les synergies avec mentors, experts et potentiels partenaires du monde socio-économique.
Et c’est à l’issue de ce challenge que 4 projets ont été primés. Ces derniers se sont distingués par leur originalité, leur faisabilité et leur impact potentiel. Le premier baptisé Terra Colors a trait à l’art écologique pour les enfants.
Le projet représente une gamme de peintures naturelles, à base de farine, de légumes et de plantes, sans danger pour les enfants. Un projet qui allie créativité, sécurité et écoresponsabilité. «No Rouille», c’est la seconde innovation qui répond à une alternative verte contre la corrosion. Il s’agit d’un produit anti-rouille écologique à base de vinaigre, de bicarbonate de soude et de citron. Efficace, accessible et biodégradable, il répond à un besoin domestique et industriel urgent. Le troisième projet répond à des plaques isolantes au marc de café recyclé.

Ce matériau innovant d’isolation thermique, composé de marc de café, de sciure de bois et d’un liant naturel, a été présenté comme une solution durable et économique pour la construction verte. Enfin, le dernier projet primé et nommé Gold Recovery consiste en la récupération d’or à partir de déchets électroniques.
Cette méthode chimique responsable permet d’extraire l’or des composants électroniques usagés. Ce projet respecte les principes de l’économie circulaire, en transformant un déchet en ressource précieuse. Bref, ces deux événements visent à faire de la Faculté des sciences Ben M’Sik un moteur d’innovation responsable au service du progrès technologique et du développement humain. «L’intelligence artificielle et l’entrepreneuriat sont les deux faces d’un même avenir. Il est temps que nos étudiants deviennent les architectes du changement», rappellera un des intervenants. Pédagogie active, employabilité, innovation et durabilité, ce sont les vecteurs retenus par les deux parties organisatrices des deux événements. Et c’est à travers de tels événements que la réforme de l’enseignement supérieur privé pourra réellement s’opérer.