La présidente du MCC s’est enquise de son état d’avancement
«Nous sommes très fiers de s’associer avec le gouvernement du Maroc dans des projets et des réformes qui auront un impact sur des centaines de milliers de Marocains».
L’Institut de formation dans les métiers du transport et de la logistique (IFMTL) est fin prêt pour accueillir les premiers stagiaires à la rentrée 2022-2023. Érigé sur un espace de 11.700 mètres carrés à Nouaceur, cet établissement a nécessité un investissement de 88 millions de dirhams dont un apport de 62,5 millions de dirhams du Fonds «Charaka» mis en place par le programme de coopération «Compact II», alliant le gouvernement marocain et le gouvernement des États-Unis d’Amérique, représenté par Millennium Challenge Corporation (MCC) et dont la mise en œuvre a été confiée à l’Agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco). Fruit d’un partenariat public-privé, ce projet est porté par la Fédération du transport et de la logistique (FTL) relevant de la CGEM, en collaboration avec le ministère de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences – Département de la formation professionnelle, le ministère du transport et de la logistique et l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL). En termes de mode de gestion, ce partenariat s’est matérialisé par la création d’une société anonyme, à savoir la Société de gestion des établissements de formation logistique (SGEFL) qui agit en tant qu’organe de gouvernance. Ce centre est d’une capacité de 830 stagiaires/an dont 320 sièges réservés à la formation initiale. Il compte 8 filières dans la formation initiale et 8 dans la formation continue. A ce stade, le projet est en phase d’acquisition des équipements et de recrutement du personnel. Pour s’en enquérir, Alice Albright, présidente de Millennium Challenge Corporation, et Younes Sekkouri, ministre de l’inclusion économique et de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, accompagné de Said Ahmidouch, wali de la Région de Casablanca-Settat, et de Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), ont effectué une visite de terrain le 18 juillet 2022. L’occasion a été aussi de faire le point sur l’ensemble des projets en cours.
Un exemple de partenariat fructueux Maroc-USA
Les relations entre le Maroc et les États-Unis se renforcent à travers les différents projets menés en commun. À cet égard, Alice Albright explique : «Je suis au Maroc dans le cadre du 14ème Sommet annuel des affaires États-Unis – Afrique organisé par le Corporate Consul in Africa et le gouvernement des États-Unis. Je suis accompagnée d’une importante délégation du gouvernement américain qui comprend de hauts fonctionnaires représentant 10 départements et agences ainsi que le secteur privé américain. C’est une opportunité de revitaliser nos partenariats à travers le continent africain et il n’y a pas meilleur lieu pour célébrer ces partenariats que le Maroc où notre relation remonte à 2006». Et de poursuivre : «Le MCC à travers le MCA-Morocco a investi plus de 1 milliard de dollars dans le financement de deux accords de «Compact» au Maroc. Et nous sommes très fiers de s’associer avec le gouvernement du Maroc dans des projets et des réformes qui auront un impact sur des centaines de milliers de Marocains». Lors de son allocution, Alice Albright a également mis l’accent sur le potentiel de la jeunesse marocaine à transformer l’économie affirmant qu’à travers l’investissement dans l’éducation, ce potentiel pourra se concrétiser. «En travaillant ensemble sur des centres de formation comme celui-ci nous pouvons nous assurer que les entreprises pourront employer des jeunes qui ont des compétences nécessaires et que les étudiants de leur côté peuvent trouver un emploi sûr après avoir obtenu leur certification», relève-t-elle. Actuellement, 15 centres de formation technique et professionnelle bénéficient du Fonds Charaka portant sur la création de 9 établissements de formation professionnelle et l’extension ainsi que la réhabilitation de 6 autres établissements existants. Dans l’ensemble, elles permettront d’assurer 12.670 stagiaires annuellement.
«Learn on the job»
Mener des actions de formation qui aboutissent à l’insertion professionnelle. C’est la finalité derrière les projets conduits par le ministère de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences. Pour Younes Sekkouri, «le modèle des instituts à gestion déléguée a montré pour beaucoup d’entre eux que le taux d’insertion dépasse les 95%. Nous sommes déterminés dans le gouvernement à accompagner ce genre d’initiatives pour pouvoir accueillir nos jeunes marocains et marocaines dans de très bonnes conditions et leur offrir des formations de grande qualité mais également accompagner les entreprises pour améliorer leur compétitivité à travers le levier des ressources humaines. Ceci passe forcément par la formation continue qui est aussi un élément important». Pour ce qui est de l’IFMTL, «les équipements, le terrain, la construction et surtout la qualité des formateurs et des formatrices dans cet institut sont des éléments importants tous réunis aujourd’hui grâce à ce partenariat exemplaire entre le Maroc et le gouvernement des États-Unis», relève le ministre rappelant par ailleurs que le gouvernement a participé à 29% de ce projet.