Entretien avec Mohamed Ben Moussa, directeur de l’ENCG- Marrakech
ALM : Quelle est la valeur ajoutée de la formation dispensée à l’ENCG-Marrakech par rapport à celle offerte dans les autres villes ?
Mohamed Ben Moussa : L’ENCG-Marrakech, qui a pour vocation de former les cadres supérieurs dans les métiers de l’entreprise, cultive aujourd’hui l’excellence avec un enseignement de qualité dans de nombreux domaines incluant la gestion, le commerce international, la logistique, la finance, le marketing, etc. Aussi, l’ENCG-Marrakech contribue activement à l’insertion professionnelle de ses lauréats dans les meilleures conditions et cela afin de leur assurer une ouverture efficace vers le monde extérieur. Là où les nouvelles compétences et les innovations scientifiques sont la clé de voûte du succès face aux nouveaux défis de l’économie mondiale. Ceci étant, notre ambition repose sur trois piliers, à savoir la modernisation, la bonne gouvernance et la rigueur pédagogique. Cette ambition vise à réaliser les objectifs pour doter le tissu socio-économique de diplômés d’un haut niveau de compétence et présentant un profil en adéquation avec les exigences du marché de l’emploi, tant sur le plan des connaissances, du savoir-faire que du comportement. Cette ambition se veut également de contribuer au développement du secteur économique dans toutes ses composantes en le formant sur les plus récentes mutations économiques dans le monde et d’alimenter la région de Marrakech –Safi d’entreprises performantes et bien préparées par le biais d’un incubateur, ce qui permettrait d’y insuffler une dynamique sans cesse entretenue. Nous aspirons également à pratiquer une veille informationnelle, commerciale, marketing, technologique, pour déceler, anticiper les mutations et les évolutions du monde scientifique, technique et économique et en assurer la large diffusion auprès des opérateurs du secteur économique marocain dans toutes ses composantes. De plus, l’ENCG-Marrakech offre une qualité de formation et une connaissance profonde du monde de l’entreprise. Elle se caractérise par une ouverture à l’international et dispose de clubs et associations actifs, comme elle jouit d’une renommée nationale et internationale. Aussi, elle se distingue par sa compréhension des problèmes du monde socio-économique et sa maîtrise des métiers de l’entreprise.
Certains étudiants postulent pour l’ENCG dans plusieurs villes. Comment celle de Marrakech donne une égalité de chances ?
L’ENCG fait partie du Réseau des ENCG marocaines, qui sont actuellement au nombre de 10, couvrant tout le territoire national. L’accès à l’ensemble des ENCG est régulé par le ministère de tutelle par le biais de concours nationaux (concours Tafem) (Test d’admissibilité à la formation aux écoles de management) et CNAEM (concours national d’accès aux écoles de management), soit par le biais des passerelles, pour l’accès aux semestres 5 et 7. Ces concours sont ouverts aux candidats selon des modalités. Il s’agit de l’accès en première année sur admission au concours national «Tafem». L’accès en 3ème année se fait également après admission au concours national «CNAEM». Quant à l’admission au Concours d’accès via la passerelle S5, elle intervient suite à un concours d’entrée en 3ème année de l’ENCG ouvert aux titulaires d’un diplôme Bac+2 soit en classes préparatoires, un Deug, DUT, BTS ou d’un diplôme équivalent dans la spécialité économie ou gestion. Concernant l’accès en 4ème année, il a lieu après admission au concours d’accès via la passerelle S7, il s’agit d’un concours d’entrée en 4ème année de l’ENCG ouvert aux titulaires d’une licence au minimum en économie, gestion ou d’un diplôme reconnu équivalent.
La finance participative est désormais fort sollicitée. Envisagez-vous de créer une filière à cet effet ?
A l’ENCG Marrakech, beaucoup d’efforts ont été déployés ces dernières années, pour le développement de la formation initiale et la formation continue. A cet effet et dans le cadre de la politique de l’Université Cadi Ayyad, visant le développement de formations en double diplômation, qui enrichissent davantage les accords de coopération et de partenariat avec les Universités internationales, nous avons mis en place un certain nombre de formations en bi – diplômation avec des universités prestigieuses, notamment, le Management des entreprises et des coopératives agroalimentaires, avec l’Université de Montpellier, le Marketing touristique avec l’Université de Perpignan, le Management des clusters et réseaux territoriaux avec l’Université de Strasbourg, la Finance participative avec l’Université Malaisienne, Sultan Zainal Abidin, etc.
L’ENCG de Marrakech s’adapte aux opportunités d’emploi offertes dans sa région alors que les étudiants issus de différentes régions ont une prédilection pour leurs villes. Comment comblez-vous ce vide ?
Le cahier des normes pédagogiques nationale définit le cursus pédagogique des enseignements dispensés à l’ENCG Marrakech et qui est commun à l’ensemble des ENCG du Maroc, à savoir les parcours commerce et gestion, ainsi que les filières y afférentes.
Quelles sont les démarches entreprises par l’ENCG de Marrakech pour la promotion de la recherche scientifique ?
La politique de l’ENCG Marrakech dans le domaine de la recherche scientifique consiste à mettre en place une base de données de documents scientifiques et de références bibliographiques en concertation avec les différentes facultés et écoles du Royaume afin de faciliter l’accès à une information scientifique crédible et vérifiée. Cette politique se veut également de proposer un financement des projets de recherches innovants et actuels voire d’encourager les publications dans les revues scientifiques indexées via un système de motivation à travers la création du «Prix d’excellence des publications de l’ENCG Marrakech». Notre établissement veille également à promouvoir et développer l’organisation et la création de manifestations scientifiques en collaboration avec différents centres de recherche, fondations de recherche et universités nationales et internationales. Le tout en organisant des manifestations scientifiques en sensibilisant les enseignants à la recherche scientifique et à ses débouchées.
Par Laila Zerrour et Salima Guisser