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Nouveau système d’évaluation : 27 établissements de formation professionnelle testés

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«C’est une consécration de tout un travail fait et qui continue avec le département sur plusieurs aspects de la réforme dont l’assurance qualité dans les établissements de formation professionnelle».

«Nous voulons un système d’évaluation unifié de la formation professionnelle». Ainsi, s’exprime, mardi à Rabat, la secrétaire générale par intérim du département de la formation professionnelle, Wafa Asri, à la place du ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, rappelé pour une urgence. La responsable, qui intervenait lors d’un séminaire sur l’évaluation et l’assurance qualité dans le secteur, trace les jalons de cette évaluation avec «des indicateurs de performance». «Chaque opérateur peut se doter d’outils propres d’assurance qualité», avance-t-elle en aspirant à des établissements «d’excellence» et à une opérationnalisation dans les meilleurs délais. Avec son département, d’autres intervenants de taille sont impliqués.

Vers une généralisation du système

Egalement de la partie, Malika Laasri, directrice générale de l’Agence MCA-Morocco, révèle à propos de ce système: «C’est une consécration de tout un travail fait et qui continue avec le département sur plusieurs aspects de la réforme dont l’assurance qualité dans les établissements de formation professionnelle». «C’est un projet qui me tient personnellement à cœur parce que ce qu’on nous reproche dans notre système d’éducation c’est un manque ou un petit déficit de qualité. Nous avons testé sur 27 établissements de formation professionnelle le nouveau système et cela a donné des résultats très positifs», détaille-t-elle à propos de ce projet qui prendra fin le 31 mars 2023. Le tout en caressant l’espoir de s’acheminer avec le ministère vers une labellisation des centres de formation professionnelle en termes de qualité. «Nous avons aussi travaillé sur l’accréditation des établissements de formation professionnelle privés pour permettre aux jeunes qui sortent des établissements privés qui ne sont pas accrédités d’avoir une certification qui leur permet de décrocher des opportunités d’emploi qui requièrent des diplômes accrédités. Pour l’heure, c’est un bilan d’étape mais nous espérons arriver à une généralisation de ce système pour tout le département de formation professionnelle», poursuit-elle. De même, elle caresse l’espoir d’avoir un système ISO dans ce sens. «Tout ce qui se mesure s’améliore», estime-t-elle. De son côté, Carrie Monahan, directrice résidente de l’Agence américaine Millennium Challenge Corporation (MCC) au Maroc, qui rappelle être «dans les cinq derniers mois du programme de coopération Compact II entre MCC et le Royaume», qualifie le sujet de la rencontre de «très important pour l’employabilité des jeunes». Il s’agit, pour elle, de «développer un système d’assurance qualité et d’évaluation pour les centres de formation professionnelle». «Nous savons tous que les jeunes marocains sont ambitieux et ont beaucoup de talents. Donc nous avons travaillé sur ce sujet avec le ministère, l’OFPPT et les acteurs privés afin que les jeunes puissent trouver un emploi durable après leur formation. Nous sommes très contents de débattre des solutions et commencer la mise en œuvre de cette réforme», précise-t-elle. Outre des activités d’amélioration de la formation professionnelle, elle rappelle les 15 projets Charaka qui abondent dans le même sens.

Un taux d’insertion de 69,8%

A son tour, la chef de la division de l’évaluation et de la communication dans le même département, Rkia El Mahmoudi avance des chiffres. Pour l’heure, le taux d’insertion est de 69,8% (9 mois après l’obtention du diplôme pour la promotion 2019). Il est de 84% après trois ans de l’obtention du diplôme pour la promotion 2016. En 2021, les lauréats se chiffrent d’après elle à 179.979 au titre de 2021. Quant aux bénéficiaires de la formation qualifiante, ils sont de l’ordre de 216.187. Les stagiaires en formation initiale totalisent 405221 pour 2022-2023. En tout, les établissements sont au nombre de 2063 dont 683 publics et 1.380 privés avec un total de filières de 352. A propos du registre qualité dans le cadre du Fonds Charaka, elle précise que celui-ci est «récemment produit». Le tout en dressant un état des lieux marqué par «l’absence d’une vision nationale globale intégrée et récurrente de l’évaluation». Elle attire également l’attention sur une discontinuité du processus outre la non-exploitation des rapports d’évaluation et non-opérationnalisation des recommandations en plus de l’incapacité de produire facilement, en continue des indicateurs agrégés de performances à l’échelle régionale et nationale avec une absence d’outils unifiés des indicateurs normalisés et d’un système intégré d’information, voire d’un cadre réglementaire assurant la visibilité et l’application du système d’évaluation. Pour elle, «le suivi-évaluation du secteur privé est également à revoir». Elle propose également des scénarios de gouvernance du système avec un label national de la qualité des établissements appelé «JawdaItri». en 2024, le système d’assurance qualité sera, d’après elle, expérimenté pour l’adoption du texte juridique dédié à partir de 2025.

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