Fondé en 1982 par d’anciens étudiants diplômés de l’ESSEC, le magazine français Challenges avait établi la cote 2023 des écoles d’ingénieurs il y a quelques mois. Un outil fort utile pour tous les parents et bacheliers marocains qui ont choisi cette voie d’excellence.
Pour accéder aux écoles d’ingénieurs, les candidats doivent déjà passer par deux années en classes préparatoires, suite auxquelles un processus de sélection fera suite pour que le candidat puisse prétendre accéder à l’une ou l’autre école d’ingénieurs. Il en existe comme l’Ecole Centrale, par exemple, qui a ce cycle préparatoire intégré dans le cursus des 5 ans. Pour les bacheliers c’est la plateforme Parcoursup qui permet au jeune candidat de formuler ses vœux et d’attendre que son dossier soit retenu par l’un ou l’autre des cycles préparatoires.
Pour certains, les concours sont communs. C’est ainsi que le concours Geipi-Polytech regroupe 35 établissements publics. Il existe aussi les concours Puissance-Alpha ou Avenir destinés aux écoles d’ingénieurs privées. «D’autres recrutent via leur réseau (INSA, UT), ou en leur nom propre (Cesi, Ecam, Icam…)», lit-on sur les colonnes du média Challenges.
Les élèves issus des classes préparatoires, maths sup et maths spé passeront les quatre grands concours communs X-ESPCI-ENS, Mines-Ponts, Centrale Supélec et CCINP (concours commun des INP) avant de connaître leur orientation. Les admissions parallèles sont possibles mais demeurent très difficiles d’accès. «La plupart des écoles acceptent les candidatures de jeunes passés par des DUT ou licences scientifiques (L2, L3). Certaines prennent aussi des BTS, souvent après une prépa ATS (adaptation technicien supérieur) d’un an. D’après la conférence des directeurs français d’écoles d’ingénieurs (CDEFI) « les différentes filières se répartissent comme tel en 2022: 33% des élèves viennent d’une classe préparatoire, 28% sont passés par la voie post-bac, 22% par un DUT, BTS ou prépa ATS, 8% par l’université. Et enfin les 9% restants sont issus d’autres formations». Mais la plupart des étudiants marocains qui ont choisi la voie de l’ingénierie ne se risquent pas dans les admissions parallèles et s’orientent dès le départ soit dans les classes préparatoires, soit vers l’école d’ingénieurs qui a accepté leur dossier. L’admission parallèle étant la voie d’exception qui reste cela dit ouverte à tous et à toutes.
Le choix de l’école d’ingénieurs est souvent lié à la ville ou aux débouchés mais pour les étrangers le système des quotas entre en jeu. Au Maroc, les étudiants sont bien contents d’être choisis dans une des écoles d’ingénieurs car de toute manière elles sont toutes cotées une fois de retour au pays natal. Sur le plan pédagogique, elles se sont toutes mises à jour et ont intégré les changements de paradigme opérés dans le monde, notamment en matière des réseaux, des télécoms, d’intelligence artificielle, innovation… Au cœur des priorités des conseils scientifiques et pédagogiques : la pratique. A en croire l’investigation du média français, toutes les écoles d’ingénieurs sont désormais tournées vers la pratique, avec une vision «projets».
Autre atout de taille des écoles d’ingénieurs, celui des débouchés… Le fait qu’elles touchent à tous les secteurs, du conseil au BTP, en passant par l’agroalimentaire, l’aéronautique ou encore l’informatique, les étudiants en sortent parfaitement polyvalents. Les bacheliers qui ont le profil pour postuler à ce type de voie sont aujourd’hui en attente… car la sélection pour la rentrée prochaine a déjà démarré.
Employabilité : Le taux d’insertion est très élevé. La dernière enquête de la conférence des grandes écoles (CGE) fait état d’un taux net d’emploi de la promotion 2021 supérieur à 91%, six mois après le diplôme. «Huit sur dix sont recrutés en CDI à un salaire brut moyen de 38.000 euros annuel, primes incluses», avance la même source. Selon les données de l’association professionnelle IESF (ingénieurs et scientifiques de France) «le taux de chômage des ingénieurs, tous âges confondus, en 2021, atteignait à peine 3%. 96% sont cadres, pour un salaire brut médian de 60.000 euros annuels». Une proportion de 2 à 3% d’ingénieurs tente aussi l’entrepreneuriat.