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Partenariats, investissements dans les technologies, augmenter le financement : Les recommandations de Policy Center pour améliorer la formation professionnelle

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Cette étude suggère de renforcer les partenariats public-privé en impliquant activement les entreprises dans la conception et la mise en œuvre des programmes de formation. 

Compétences : Le système de formation professionnelle a réalisé durant ces dernières années des avancées importantes. Néanmoins, il se heurte à plusieurs défis et l’un des principaux challenges qu’il relève est celui de l’alignement des compétences avec les besoins réels du marché du travail.

Policy Center for the New South vient de publier une étude qui braque les projecteurs sur la formation professionnelle au Maroc. Baptisée «De la classe à la carrière : le rôle stratégique de la formation professionnelle au Maroc», cette récente analyse examine les missions et les objectifs du département de la formation professionnelle, tout en mettant l’accent sur l’alignement des compétences individuelles avec les besoins du marché du travail. Ce rapport décrit également l’organisation du système de formation professionnelle, englobant la formation initiale et la formation en cours d’emploi, ainsi que les mécanismes de planification, de veille et de gestion des ressources. Pour les auteurs de ce document, le système de formation professionnelle au Maroc fait face à plusieurs défis dont l’adéquation des compétences avec les besoins réels du marché du travail. A en croire la même source, cela nécessite une meilleure collaboration entre les entreprises et les centres de formation.

Le système de formation professionnelle connaît également un défi majeur qui est celui de la gouvernance et la coordination du système. A cela s’ajoute la qualité de la formation qui doit être améliorée par le développement continu de la formation et des formateurs. Il propose une série de recommandations pour surmonter les défis auxquels est confrontée la formation professionnelle au Maroc. A ce propos, cette étude suggère de renforcer les partenariats public-privé en impliquant activement les entreprises dans la conception et la mise en œuvre des programmes de formation, et moderniser les infrastructures de formation en investissant dans les équipements et technologies des centres de formation. A cela s’ajoutent l’amélioration de la qualité de la formation en développant des programmes de formation continue pour les formateurs et la promotion de la formation professionnelle à travers des campagnes de sensibilisation pour améliorer son image et attirer davantage de jeunes talents. Cette analyse recommande aussi d’augmenter le financement de la formation professionnelle en explorant des modèles de financement public-privé, de développer des passerelles entre la formation professionnelle et l’enseignement général afin de faciliter la poursuite d’études et l’insertion professionnelle, et renforcer la gouvernance du système en centralisant les efforts sous une seule entité pour assurer une coordination efficace entre les différents acteurs. « Des avancées significatives ont été réalisées en termes d’accès, de financement et de gouvernance. Des efforts ont été déployés pour garantir un accès équitable à la formation professionnelle, notamment pour les populations vulnérables.

Le financement du système a été diversifié, incluant des contributions du secteur privé et des contrats spéciaux de formation. En termes de gouvernance, la centralisation des efforts de planification et de veille a permis une meilleure coordination entre les différents acteurs. Les projets récents, tels que les «Cités des métiers et des compétences» et l’élaboration de répertoires d’emplois et de compétences, témoignent des efforts continus pour adapter l’offre de formation aux besoins du marché», peut-on lire dans ce document. En effet, le système de la formation professionnelle au Maroc présente plusieurs acquis. Ce rapport cite dans ce sens l’adoption de systèmes de formation duale et la diversité des programmes couvrant divers secteurs économiques. «Le Maroc dispose également d’infrastructures de formation bien établies, comprenant un réseau d’instituts et d’écoles de formation ainsi que des centres de formation sectoriels spécialisés. Les initiatives de réforme, telles que les programmes de partenariat public-privé et les plans stratégiques pour améliorer la qualité, ont également contribué à l’adoption de normes internationales en matière d’accréditation et de certification, garantissant ainsi la qualité des formations offertes », précise la même analyse. En termes de chiffres, l’offre de formation a progressivement augmenté. En effet, le Maroc dispose aujourd’hui de plus de 2.000 établissements de formation professionnelle. Leur répartition reste inégale entre les secteurs publics (1/3) et privé (2/3). «L’offre de formation est diversifiée, avec 352 filières couvrant divers secteurs économiques.

En 2022, plus de 500.000 stagiaires ont été accueillis, répartis entre le public et le privé. Le taux d’encadrement global est de 19 stagiaires par formateur, avec des variations selon les secteurs. Le taux d’insertion professionnelle est encourageant, avec 70% des lauréats de la promotion 2019 ayant intégré le marché du travail dans les 9 mois suivant leur sortie», argumente la même source.

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