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Système éducatif national: La vision 2030, le dernier espoir ?

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La vraie particularité de cette année réside dans le fait qu’elle soit une année électorale. Toutes les formations politiques engagées dans la course aux élections législatives prévues le 7 octobre prochain consacrent une bonne partie de leurs programmes électoraux à l’enseignement. Certains partis font même de l’éducation l’élément phare de leur campagne électorale.

L’année scolaire 2016-2017 sera une année décisive pour le système éducatif national. Car si les premières mesures de la nouvelle réforme de l’enseignement sont entrées en vigueur l’année dernière, cette rentrée connaîtra la mise en œuvre d’une batterie de mesures et d’actions tout aussi importantes. Il y a tout d’abord la révision des manuels scolaires qui constitue sans nul doute l’une des nouveautés très attendues pour cette rentrée avec un intérêt particulier pour les manuels de l’éducation islamique. Les responsables ont promis une révision en profondeur des manuels de cette matière dans ce qui ressemble à une réforme à part entière. Au-delà du débat sur la portée et l’ampleur de la révision des manuels scolaires, ce chantier vient confirmer la volonté de la part de l’Etat d’aller de l’avant dans la réforme de l’école marocaine. Une école qui connaîtra d’autres changements au cours de cette année.

Les nouveautés devraient porter ainsi sur les langues d’enseignement avec une ouverture progressive sur les langues étrangères, notamment l’anglais et le français. Dans ce sens, la nouvelle loi-cadre sur l’enseignement est très attendue. Le gouvernement avait sollicité l’avis du Conseil supérieur de l’éducation et de la formation qui doit rendre sa copie au cours des prochains mois. Cette loi-cadre devra fournir une véritable feuille de route pour les prochains gouvernements afin d’assurer la mise en œuvre de la vision 2030. L’enjeu est de taille pour le Royaume qui a investi énormément ces deux dernières décennies pour rendre le système éducatif national plus efficace et surtout pour répondre aux exigences des familles marocaines. Celles-ci n’hésitent plus à miser beaucoup d’argent pour assurer une meilleure scolarité pour leurs enfants dans le secteur privé. Il faut dire que l’année scolaire 2016 2017 sera également décisive pour les écoles privées. Celles-ci n’auront plus le droit dès la semaine prochaine de faire appel aux enseignants et professeurs des écoles publiques. Mais il faut dire que la vraie particularité de cette année réside dans le fait qu’elle soit une année électorale. Toutes les formations politiques engagées dans la course aux élections législatives prévues le 7 octobre prochain consacrent une bonne partie de leurs programmes électoraux à l’enseignement. Certains partis font même de l’éducation l’élément phare de leur campagne électorale.

Il est question grosso modo de trouver des solutions aux maux du système éducatif, notamment en ce qui concerne le préscolaire. En dépit des efforts fournis ces dernières années, l’enseignement préscolaire public reste pratiquement inexistant. C’est dire que l’enseignement représente aujourd’hui un très grand challenge politique et sociétale pour tout le pays. C’est d’autant plus vrai que le corollaire entre le taux de chômage élevé, notamment parmi les diplômés et les difficultés du système éducatif, est très vite établi. La réforme en cours tentera ainsi d’adapter les besoins du marché de l’emploi à la formation prodiguée dans l’école. Les responsables misent notamment sur le renforcement des liens et passerelles entre l’école et la formation professionnelle. Une stratégie en bonne et due forme a été mise en place et le rattachement de la formation professionnelle au ministère de l’éducation nationale doit permettre une meilleure harmonisation des actions. Les baccalauréats professionnels sont l’une des facettes de la vision 2030 qui fait de la promotion de la formation professionnelle l’une de ses priorités.

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