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Free-lance : A quand des cabinets de mise en relation au Maroc ?

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[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]Le statut d’indépendant n’est plus une situation extraordinaire au Maroc. Mais la crise sanitaire causée par le Covid-19 a permis de mettre le doigt sur la fragilité économique de ces personnes. L’absence de filets sociaux ne permettant pas de s’épanouir d’une manière sereine et pérenne. Certaines entreprises continuent à les solliciter d’autres à les rayer de la liste des prestataires dans un refus d’externalisation.

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La question est de savoir comment les managers et gèrent le Free-lance. Une fois la démarche enclenchée recourir à un travailleur indépendant devient un compromis fort intéressant. Car en général la personne vend une expertise et le travail a plus de chance d’être réalisé de la manière la plus optimale. Certaines conditions doivent pourtant être retenues pour que la relation Entreprise-Expert indépendant soit viable. Déjà la direction générale de l’entreprise ne doit pas le considérer comme un salarié. Il n’y a aucune forme de lien hiérarchique entre la personne free-lance et l’entreprise. Celle-ci devra tout de même le motiver pour que le travail soit rendu dans les temps et qu’il réponde aux attentes. Pour cela, le premier point est de lui définir exactement sa mission. En France les structures de mise en relation sont courantes.

Au Maroc, le service n’existe pas encore. En France, le cadre est plus favorable au développement du statut. Catherine Brennan, directrice des opérations de People4Impact, cabinet de mise en relation de travailleurs indépendants en développement durable, explique, à juste titre, au journal du net que « ces ressources doivent se présenter avec un plan d’action, une attention au résultat final, les étapes intermédiaires et les livrables, être au clair sur le calendrier, les périodes où il travaille sur le projet ». Pour Gaëlle Fréchant, directrice Offre et pédagogie de la plate-forme de formation Unow, qui gère 150 experts en majorité indépendants, chargés d’élaborer et mener des formations, ajoute sur le même média qu’il faut « expliquer clairement sur quoi leur travail va être évalué, ce qu’ils peuvent gagner à travailler avec nous : rayonnement de leur activité, gain d’autres contrats, apprentissage ».

Le but d’avoir des cabinets de mise en relation est non seulement d’identifier rapidement la bonne personne pour une mission donnée mais aussi favoriser l’intégration de celle-ci dans les équipes permanentes. Cette étape est importante car elle permet de présenter, outre la mission, l’entreprise, sa culture, ses valeurs et son activité. Ce n’est que de cette manière que l’expert prendra conscience de tous les paramètres en présence, des différents canaux… Il pourra aussi se situer dans la chaîne de production et mesurer l’impact sur un retard éventuel de sa part. Les deux parties devront aussi se mettre d’accord sur les outils nécessaires pour que la mission soit menée à bien. Sur un autre registre, il est important de fluidifier la communication entre les experts indépendants et les salariés pour faciliter les interactions entre eux.

Le partage des informations favorise le respect entre les parties et la valorisation du travail de chacun. En clair, l’interlocuteur d’un indépendant devra tenir compte de ses contraintes, de ses attentes, de ses idées… Un pilotage est nécessaire surtout pour les entreprises qui font appel systématiquement à des travailleurs indépendants. Et c’est bien ce qui justifie la création des cabinets de mise en relation dans les pays où ce travail évolue d’une manière structurée. Leur rôle est d’animer le réseau des indépendants. « A Unow, par exemple, il existe une personne qui anime la communauté d’experts pour embarquer dans le projet d’entreprise », apprend-on sur le Journal Du Net (JNT). Il aura pour rôle d’organiser des événements comme des webinaires des événements, notamment des webinaires entre indépendants et responsables de l’entreprise. « Chez So Local, société de marketing numérique, les responsables des équipes, formées le temps d’un projet, animent les free-lance, intégrés dans les équipes de la même façon que les salariés », lit-on sur les colonnes du journal du net. Bref, les experts sont régis désormais comme une communauté dans le monde.

L’implication de la direction des ressources humaines conditionne aussi la bonne marche du processus. Le Maroc aura tout à gagner de s’imprégner des pratiques d’Outre Mer puisque la logique est dans le développement du travail indépendant. Enfin la fidélisation des free-lance est importante car quand des experts se démarquent par leur professionnalisme et leur sens des respects des délais, il s’agit de les garder précieusement. Les enjeux sont clairs. Un indépendant fidèle coûtera moins cher aussi car il sait que d’autres missions l’attendent. L’entreprise a un argument valable.

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