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HCP : 30.000 chômeurs de moins en 2019

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La situation du marché du travail continue d’être marquée par la persistance de la baisse des taux d’activité et d’emploi

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Les diplômés de la formation professionnelle continuent d’être fortement touchés par le chômage avec un taux établi à 22,%.

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Le taux de chômage a enregistré un léger recul en 2019. Celui-ci est passé de 9,5 à 9,2% au niveau national, soit une régression de 0,3% au niveau national.  C’est ce qui ressort de la note d’information du Haut-Commissariat au Plan (HCP) sur la situation du marché du travail en 2019.  Avec une baisse de 30.000 chômeurs au niveau national résultant d’un recul de 33.000 personnes en milieu urbain et d’une hausse de 3.000 personnes en milieu rural, le nombre de chômeurs est   passé de 1.137.000 en 2018 à 1.107.000 en 2019. Cela dit, la situation du marché du travail continue d’être marquée par la persistance de la baisse des taux d’activité et d’emploi. En effet, la population en âge d’activité (15 ans et plus) continue d’augmenter de façon plus importante (+1,6%) que la population active (+1,1%).  Le taux d’activité a ainsi reculé de 46 à 45,8% (-0,2 point) entre 2018 et 2019.  Entre hommes et femmes, l’écart des taux d’activité est de 49,5 points (respectivement 71 et 21,5%).

Aggravation du chômage chez les femmes, les jeunes et les diplômés

Selon le HCP, les taux de chômage les plus élevés sont relevés parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (24,9% contre 7,0% parmi les personnes âgées de 25 ans et plus), les détenteurs d’un diplôme (15,7% contre 3,1% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme) et les femmes (13,5% contre 7,8% parmi les hommes). Autre constat à relever : les diplômés de la formation professionnelle continuent d’être fortement touchés par le chômage avec un taux établi à 22,%. Il est nettement plus élevé parmi les femmes (33,1%) et les jeunes âgés de 15 à 29 ans (35,4%). Dans sa note d’information, le HCP signale que près de 6 chômeurs sur 10, soit 57,9%, sont à la recherche de leur premier emploi. Ce pourcentage est nettement plus élevé chez les femmes que les hommes (69% contre 50,9%). Notons que le chômage de longue durée continue d’augmenter. Plus de 2 chômeurs sur 3 (68,2%) sont à la recherche d’un emploi depuis une année ou plus (63,8% parmi les hommes et 76,3% parmi les femmes). D’un autre côté, 36,2% des chômeurs se sont retrouvés dans cette situation suite au licenciement ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur.

165.000 postes d’emploi créés

En 2019, l’économie marocaine a créé 165.000 postes d’emploi (+1,5%), résultant d’une création de 250.000 postes en milieu urbain et une perte de 85.000 en milieu rural, contre une création de 111.000 une année auparavant. Quant aux secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois, sans grande surprise celui des services arrive en tête avec la création de 267.000 postes (223.000 en milieu urbain et 44.000 en milieu rural), ce qui correspond à une hausse de 5,7% du volume d’emploi dans ce secteur, contre une création de 142.000 emplois enregistrée une année auparavant. Pour sa part, le secteur de «BTP» a créé 24.000 postes d’emploi au niveau national ( 6.000 en milieu urbain et 18.000 en milieu rural), correspondant à une hausse de 2,1%.  Le secteur de «l’industrie y compris l’artisanat » a créé, quant à lui, 17.000 emplois (4.000 en milieu urbain et 13.000 en milieu rural), correspondant à une hausse de 1,3%. En revanche, le secteur de l’«agriculture forêt, et pêche» a  perdu 146.000 emplois au niveau national, correspondant à une baisse de 3,9%,  résultat d’une perte de 160.000 emplois en milieu rural et d’une création de 14.000 en milieu urbain. 

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Casablanca-Settat concentre à elle seule 25% des chômeurs

Cinq régions abritent 71,9% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus. Celle de Casablanca-Settat arrive en tête  avec 22,9% d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,6%), Marrakech-Safi (13,4%), Fès-Meknès (11,5%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10,6%). Le HCP fait remarquer que trois régions enregistrent des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale (45,8%). Il s’agit de Casablanca-Settat (50%), Marrakech-Safi (47,4%) et Régions du Sud (46%). En revanche, les taux les plus bas sont enregistrés dans les régions de Drâa-Tafilalet (41,6%) et du Souss-Massa (42,9%). Par ailleurs, cinq régions concentrent près des trois quarts des chômeurs (71,6%) au niveau national.  Casablanca-Settat vient en première position avec 25%, suivie de Rabat-Salé-Kénitra avec 15,8%, Fès-Meknès avec 11%, Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 9,9% et l’Oriental avec 9,9%. Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans les régions du Sud (16,3%) et de l’Oriental (13,8%). Avec une acuité moindre, trois autres régions dépassent la moyenne nationale (9,2%), à savoir Rabat-Salé-Kénitra (10,7%), Souss-Massa (10,3%) et Casablanca-Settat (10%). En revanche, les régions de Béni Mellal- Khénifra et de Drâa-Tafilalet enregistrent les taux les plus bas avec respectivement 5,4 et 5,6%.

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